6 mars 2013

L’occultisme et le satanisme dans le rock n’roll (et ses dérivés…)

Je m’étais à l’origine proposé de traiter de l’intégralité des messages propres au rock n’roll mais à la demande du Collectif, et de manière à ne pas dénaturer l’objet de ce blog qui se veut traiter d’un « certain » metal représenté au Hellfest, il ne sera au final question que d’occultisme et de satanisme.
Etienne web

Que doit on mettre derrière ces mots ? Pourquoi d’ailleurs un tel succès de ces thématiques dans le monde du rock et du metal ? En 1998, le Père Benoît Domergue avait réalisé une étude recensant plus de 600 groupes de rock connus se référant au satanisme, et faisant écho aux critiques déjà faites par certains membres du clergé sur cette musique, comme le Père Jean-Paul Régimbald (« Le rock n’roll, viol de la conscience par les messages subliminaux » 1983), Monseigneur Corrado Balducci (« Adorateurs du Diable et Rock Satanique » 1994), l’Abbé René Laurentin (« Satan, Mythe ou Réalité »), le Père John O’Connor (« La Guerre de Satan contre nos enfants (par la drogue, le satanisme, le rock n’roll…) »), pour n’en citer que quelques uns des plus connus… De telles critiques, sont elles fondées ?

Cependant, pour que les choses soient bien claires :

1-    Il n’est pas question de considérer que TOUS les groupes de rock sont satanistes. L’immense majorité des artistes et groupes de rock NE sont PAS satanistes. Le satanisme est dans l’ensemble ULTRA MINORITAIRE dans le rock, mais malheureusement très populaire.
2-    Ce n’est pas parce que ce billet a pour objet de critiquer un « certain » metal ou rock que les messages véhiculés par le rock n’roll sont tous mauvais. D’autres thématiques plus positives sont abordées par cette musique, comme les messages de paix bien souvent repris dans le rock. On peut aussi rappeler que les Rolling Stones ont donné des concerts caritatifs pour lutter contre la famine en Ethiopie, U2 et Mattafix se sont mobilisés contre la guerre au Darfour, System Of a Down ou Greenday ont critiqué de façon plutôt acerbe la politique de Georges W Bush en Irak, etc,…

Ces précisions étant apportées, ce présent billet sera décomposé en deux parties :

1°) de l’usage des messages dits « subliminaux » dans le rock n’roll
2°) Réflexion sur les thématiques satanistes et occultes abordées par certains groupes présents au Hellfest

Ce découpage de plan entre ces deux thèmes pourra surprendre le lecteur, et bien effectivement, il n’y a pas de lien a priori entre « messages subliminaux » et « satanisme », et il n’est pas question d’en faire un amalgame. Néanmoins, il n’est pas non plus inopportun d’aborder le satanisme et l’occultisme par l’intermédiaire du message subliminal, comme il sera l’occasion de le démontrer au fil de ces billets, ce que je vous laisse bien entendu découvrir.

1°) De l’usage des messages dits « subliminaux » dans le rock n’roll

Définition du message subliminal :

Selon l’encyclopédie Wikipédia, un message subliminal est un «  stimulus incorporé dans un objet, conçu pour être perçu au-dessous du niveau de conscience. » Cette définition correspond également à celle que le père Regimbald en donne dans son ouvrage « Le rock n’roll, viol de la conscience sur les messages subliminaux ». Les messages subliminaux ne sont pas en soi mauvais. Ils ne sont pas d’ailleurs propre au rock n’roll, ni même à la musique. Ils peuvent être aussi bien visuels qu’auditifs et pourquoi pas olfactifs. Ils peuvent être utilisés parfois à des fins relaxantes, et plus généralement à des objectifs de bien-être. Ils ont pu être expérimentés dans des publicités audiovisuelles, dans des films, voire dans des émissions de télévision pour une propagande électorale.

La musique étant ce qui nous intéresse, et particulièrement le rock n’roll, il ne sera bien entendu question que des messages audios.

Intérêt de la définition : un message est dit subliminal (du latin « sub » c'est-à-dire « sous », « limen » c'est-à-dire « seuil »), lorsque le message ne peut être perçu ni consciemment, ni inconsciemment, mais de façon subconsciente.

A)   Application de la méthode subliminale à la musique : de l’intensité et de la fréquence sonore.

1-    La perception subliminale selon l’intensité sonore

Dixon, un scientifique, dans une étude qui reste une référence (1971), distingue quatre zones de perception chez l’individu, selon l’intensité des stimuli, c’est à dire, de l’impact sonore.
Première zone : si le son est de trop faible intensité (en général, inférieure à 20 décibels, mais tout dépend de la perception individuelle de chacun), il n’est pas perçu par l’oreille, et le cerveau ne peut pas l’enregistrer
Deuxième zone : le son est de très faible intensité, suffisamment pour que l’oreille puisse le percevoir, mais pas assez pour qu’on puisse l’entendre consciemment (entre 20 et 30 décibels). En ce cas, le cerveau enregistrera le son, mais de façon inconsciente. C’est le domaine du subconscient.
Troisième zone : le son est de faible intensité, assez pour que l’oreille puisse le percevoir si l’on y fait attention (par exemple, un chuchotement, un bruit lointain comme la circulation automobile sur une route éloignée). On se situe en ce cas entre le seuil de la conscience et l’inconscience.
Quatrième zone : le niveau sonore normal.

La frontière entre ces quatre zones n’est pas fixe et dépend de divers éléments qui sont tant physiques que psychologiques. En ce qui concerne les éléments physiques, ils sont au moins de deux ordres : la qualité auditive de l’auditeur, et la qualité sonore. Le niveau de perception subliminale varie d’un individu à l’autre. Un individu qui a passé la trentaine est en général incapable de percevoir un son dont l’intensité sonore est entre 20 et 30 décibels. Son niveau de perception subliminale se situe plutôt entre 40 et 70 décibels. Par ailleurs, il apparaît que le contexte psychologique est capital en ce qui concerne l’influence de ce type de message. L’individu doit se situer dans la logique du message ainsi que l’a précisé le psychiatre canadien François Borgeat fondateur de la FRIS Canadienne (Fondation pour la Recherche des Impressions Subliminales) en mettant en évidence les difficultés de parvenir à une adéquation entre le sujet et les stimuli sonores. Dans une étude réalisée auprès de 10 sujets schizophrènes, il aboutit à la conclusion de la réalité de la perception subliminale, mais tempère son résultat en précisant qu’« il est loin d'être évident que les messages et stimuli sont traités comme on le postule et qu'ils prennent le sens inconscient qu'on leur attribue. Plusieurs types de messages gagneraient à être étudiés dans le but de mieux connaître les lois de leur décodage conscient », insistant « sur la nécessité de se concentrer sur la perception subliminale en elle-même : quels sujets sont réceptifs, dans quelles circonstances, quelles sont les différences entre les perceptions subliminales auditives et visuelles, quelle sont les mesures les plus susceptibles de refléter une perception subliminale. » (François Borgeat, «  effets psychophysiologiques de stimulations subliminales agressives et symbiotiques chez des schizophrènes », mai 1979 p 92-93)

2-    la perception subliminale selon la fréquence sonore

Ce type de message peut aussi être envisagé selon la fréquence sonore, c'est-à-dire dans la limite de perception des sons aigus ou graves (se mesure en hertz). Un infrason deviendra audible en accélérant la fréquence de la musique, et un ultrason en la ralentissant.

3-    Applications à la musique rock

De tels messages n’ont jamais été utilisés dans le rock n’roll, du moins à des fins subversives. Il y a pourtant ce célèbre exemple du groupe « Judas Priest » qui, dans sa chanson "Beyond the realms of Death" ayant pour thème le suicide, aurait inséré entre chaque strophes un message subliminal selon la méthode de perception des aigus « do it ». Deux jeunes fans de ce groupe seraient alors passés à l’acte et se seraient suicidés. Une action en justice a alors été intentée contre le groupe, mais finalement, le groupe a été relaxé. D’une part, le groupe a toujours clamé son innocence, et d’autre part il semblerait également que le langage courant puisse admettre ce type d’interprétation sans qu’il soit nécessaire d’insérer volontairement un tel message dans un disque (Le terme « Do It » est un peu court pour en tirer des conclusions hâtives). En outre, à seulement supposer que le groupe ait inséré volontairement un tel message sur ses pistes audio ne signifie pas pour autant que ces jeunes soient passés à l’acte sous l’emprise de la musique, dépossédés de leur volonté à cause du message subliminal.

Sur un plan juridique en effet, une telle thèse, pourtant soutenue par les plaignants, ne pouvait pas être recevable, compte tenu qu’il était impossible de faire le lien entre l’acte de suicide de ces deux jeunes et la chanson (la fameuse preuve par trois du droit de la responsabilité qui oblige le juriste pour prouver une responsabilité à démontrer trois éléments : un fait générateur (en l’occurrence, la chanson), un dommage (en l’occurrence le suicide), et un lien de causalité entre le fait générateur et le dommage…(en l’occurrence impossible à déterminer).

De plus, sur un plan plus scientifique – voire philosophique, si on suit le postulat de base soutenu par Dixon et Borgeat que de tels messages peuvent influencer nos actes, le sujet (l’auditeur) doit également se situer dans la logique du message… Ce qui signifie a fortiori que la volonté adhère au message. Il ne paraît donc pas possible que le message subliminal puisse avoir la force à lui seul de nous déposséder de notre volonté. C’est un peu comme si, par l’odeur de la frite alléché, j’avais soudain envie de manger un bon vieux sandwich américain à la buvette du Hellfest. Bien entendu, si j’achète le sandwich, c’est parce que j’ai adhéré au « message » (l’odeur des frites). A contrario, si je ne l’achète pas, c’est que je n’ai pas adhéré au message.

Ce titre de Judas Priest a pu faire polémique en ce qui concerne les intentions de certains groupes de musique ayant usé de procédés qu’on a qualifié à tort de subliminaux : les messages inversés. S’il n’est effectivement pas démontré que Judas Priest a usé d’un procédé subliminal influent dans la chanson « Beyond the realms of Death », il en va différemment des messages inversés. Mais ces messages ne sont pas subliminaux.

B)   Le message inversé

1) Contexte

Il s’agit d’un des plus gros canulars de l’industrie du disque. La polémique semble venir des Beatles. Selon le Père Jean-Paul Regimbal, ils seraient les initiateurs de cette technique dans le rock n’roll. Selon une rumeur bien établie, leur producteur Georges Martin (le « cinquième Beatles ») aurait initié cette pratique avec John Lennon dans la chanson Rain.
A cause de cette rumeur, une fièvre indescriptible s’empare des milieux fondamentalistes protestants. Une application de cette fièvre est d’ailleurs traduite dans l’autobiographie de Marylin Manson : « Mon autre source imperturbable d’information (sur le rock) a été l’école chrétienne. Tandis que Nick me branchait sur le heavy metal, l’école organisait des séminaires sur les messages subliminaux. Ils apportaient des disques de Led Zeppelin, de Black Sabbath et d’Alice Cooper et les passaient à fond sur la sono. Différents professeurs se mettaient à tour de rôle devant la platine pour, de l’index, faire tourner les disques à l’envers afin de nous expliquer le contenu de ces messages cachés. Bien évidemment, la musique la plus extrême, celle qui contenait les messages les plus sataniques étaient exactement celle que je voulais entendre… Puisque c’était interdit » (Mémoires de l’Enfer, p 26).

La mode aux Etats-Unis dans ces milieux fondamentalistes est donc de passer des disques à l’envers pour savoir s’ils contiennent des messages inversés. S’ils en contiennent, c’est que le groupe est forcément satanique.

2) Interprétation

Satanique ??? Oui, parfaitement !!! Il se pourrait bien qu’en réalité, si les Beatles ont usé de cette technique, c’est parce qu’ils étaient admirateur d’Aleister Crowley, un occultiste connu pour ses perversions, et dont nous aurons bien entendu l’occasion de reparler plus tard. Cet occultiste, considéré comme le Père du Satanisme Moderne, aurait repris des anciens rites de sorcelleries consistant à inverser le cours normal des choses. On le lit dans Magick, l’un de ses ouvrages de référence :

« Que l’Adepte Exempt (il s’agit d’un grade d’initiation) s’entraine tout d’abord à penser à l’envers par des voies extérieures, telle celles qui suivent :
a) qu’il apprenne à écrire à rebours, de chaque main,
b) qu’il apprenne à marcher à reculons,
c) que constamment, à chaque occasion se pouvant présenter, il visionne des films et écoute des disques à l’envers et qu’il s’y accoutume jusqu’à ce qu’ils apparaissent normaux et appréciable dans leur totalité,
d) qu’il s’entraîne à parler à l’envers : ainsi pour « je suis », qu’il dise « sius ej »
e) qu’il apprenne à lire à l’envers. En ceci, il n’est pas difficile de ne pas s’abuser, un lecteur confirmé identifiant une phrase au premier coup d’œil. Que son disciple lise à haute voix devant lui, à l’envers, doucement au début, puis plus vite.

En cela son cerveau sera tout d’abord submergé par une impression de totale confusion ; il s’efforcera ensuite d’échapper à la difficulté par la ruse. Le cerveau prétendra travailler à l’envers alors qu’il agira en toute normalité.(…) »

Cette fièvre n’a pas échappé également aux milieux catholiques. Ainsi, le Père Regimbald dans « Le rock n’roll, viol de la conscience par les messages subliminaux » en 1983 estime que les messages inversés découverts dans les disques de rock ont été enregistrés intentionnellement, et implicitement, cela tendrait donc à démontrer du caractère satanique du groupe chez qui on a découvert le message.

Dans les exemples audios que donne le Père Regimbald dans sa cassette, cela me paraît évident : il y en a trois :

1°) Chanson des « Beatles » : « Number Nine ». A l’envers, nous entendons Turn me on Dead Man, c'est-à-dire « excite-moi, homme mort ». Pour le Père Regimbald, « l’homme « mort » en question c’est Jésus-Christ. Nous en reparlerons plus loin.
2°) Chanson de « Led Zeppelin » : « Stairway to Heaven ». A l’envers, on entend un certain nombre de message inversés, mais le plus flagrant et le plus connu est “I’ve got to live for Satan”, c’est à dire, “Je dois vivre pour Satan”.
3°) Chanson de Electric Light Orchestra : chanson Fire On High. A l’endroit, les paroles sont incompréhensibles. Par contre à l’envers, on entend très distinctement : « Music is reversible, but Time is not. Turn back, turn back, turn back… » (La musique peut s’inverser, mais pas le temps : reviens, reviens, reviens en arrière).

De ces trois chansons, le Père Regimbald estime que l’objet est un « viol de la conscience », ce qui n’est pas une position tenable, comme nous allons pouvoir le démontrer un peu plus loin. Mais deux de ces chansons proviennent de groupes sur qui Aleister Crowley a exercé une certaine influence : C’est le cas des Beatles. On retrouve Aleister Crowley représenté sur la pochette du « Sergent Pepper’s Lonely Club Heart Band » (deuxième figure).

Egalement, ceci est d’ailleurs de notoriété publique, Jimmy Page, guitariste de Led Zeppelin a acquis l’ancienne demeure d’Aleister Crowley, Boleskine House. C’est aussi l’un des groupes critiqué par le Père Regimbald. Inutile de contester l’attrait de Jimmy Page pour l’occultisme qu’il revendique personnellement pratiquer : « J’étudie la magie. C’est une étude passionnante et enrichissante, tout ce que j’apprends dans mes livres ou dans la vie se retrouve d’une manière ou d’une autre dans ma musique » (Rock n’folk, novembre 1970, interview de Philippe Paringaux, cité par Philippe Manœuvre, préface de « Cabala, Led Zeppelin occulte, p 8 »).

MAIS ce n’est semble t’il pas le cas de Electric Light Orchestra… En effet, compte tenu de l’ampleur et du succès d’écouter des disques à l’envers, dès que le succès commençait à poindre à propos de tel ou tel groupe, il s’en trouvait bien quelques fondamentalistes pour y tenter de dénicher s’il n’y avait pas de quelconque message inversés supposés subliminaux dans une chanson. Electric Light Orchestra n’échappa pas à la règle. C’est avec la chanson Eldorado que le groupe commença à être attaqué d’avoir utilisé cette technique. Découvrant par surprise avoir usé de messages inversés, le groupe enregistra volontairement une chanson inversée, avec pour objet de se défendre (et peut être également de se moquer) de ces fondamentalistes.

Il n’en demeure pas moins qu’il apparaît surprenant de comprendre des paroles à l’écoute inversée d’un disque. Comment cela s’explique t’il ? Est-ce le fruit du hasard ? De notre imagination ? ou au contraire, y a-t-il une explication rationnelle à cela ?

3) La théorie de David Jonathan Oates

David Jonathan Oates est un scientifique australien ayant expérimenté la technique du message inversé dans les conversations courantes. Il a recherché si nous prononcions inconsciemment des paroles à l’envers, et il semble que oui. Nous ne nous étendrons pas plus avant sur sa théorie, au demeurant très intéressante, et que vous pourrez trouver en résumé sur le site de Monsieur Michel Poulaert, le subliminal.fr. Néanmoins, et si on peut considérer que nous parlons à l’envers dans le langage courant, il en va de même dans les chansons (ce que David Jonathan Oates a par ailleurs expérimenté également). C’est ici toute la démonstration des fondamentalistes protestants et également du Père Regimbald qui est remise en cause, puisqu’elle suppose que les messages inversés rencontrés dans certains disques de rock ont été enregistrés intentionnellement, ce qui est loin d’être évident. En outre, la théorie de David Jonathan Oates ne vient pas démontrer du pouvoir subliminal des messages inversés sur notre façon d’agir… Elle viendrait plutôt démontrer le contraire, c'est-à-dire que ces messages inversés involontaires traduiraient plutôt une réalité inscrite dans notre subconscient plutôt qu’une volonté de nuire : en gros, ce que notre langage saurait cacher, notre subconscient ne saurait le trahir et le traduirait à l’envers…

Néanmoins, il est prouvé que certains groupes ont utilisé cette technique sciemment, et nous n’en donnerons que trois exemples que nous commenterons :
Electric Light Orchestra : chanson Fire On High. A l’endroit, les paroles sont incompréhensibles. Par contre à l’envers, on entend très distinctement : « Music is reversible, but Time is not. Turn back, turn back, turn back… » (La musique peut s’inverser, mais pas le temps : reviens, reviens, reviens en arrière)
Prince : chanson Darling Nikki, ou l’on entend à l’envers “Hello, how are you ? Fine, fine. Cause I know that the Lord is coming soon, coming, coming, soon... Ha, ha, ha, ha...”.
Craddle of Filth : chanson Dinner at Deviant’s Palace La version inversée est ici Il s’agit du « Notre Père » à l’envers, en anglais.

De ces trois exemples en réalité, il n’y a que la chanson de Craddle Of Filth qui traduit une pratique occulte qu’Aleister Crowley exposait dans Magick. Les deux autres exemples sont des moins évidents. Compte tenu de cet engouement pernicieux des fondamentalistes religieux à vouloir décrypter à tout prix des messages inversés dans la musique populaire, certains se sont servis de cette technique non comme pratique occulte, mais comme moyen de défense contre les accusations de ces fondamentalistes.

Conclusion

Il n’est absolument pas démontré que des groupes de rock ont utilisés des messages subliminaux dans leurs chansons. Le groupe Judas Priest qui aurait usé d’une technique vraiment subliminale s’est toujours défendu de l’avoir fait, et il n’est pas prouvé que leur chanson « Beyond The Realm of death » contient un tel procédé.

Quant aux découvertes des messages inversés dans les chansons, la plupart du temps, ceux-ci sont involontaires. Les rares messages vraiment insérés volontairement et les plus connus ont été enregistrés comme moyens de défense contre les accusations des fondamentalistes protestants américains.

Même les messages de groupes dont les pratiques occultes sont démontrées ne sont pas toujours forcément volontaires, ou du moins, il n’est pas prouvé que ce le soit :

C’est le cas de la chanson des Beatles « Number Nine », qui veut dire à l’envers, rappelons le « Turn me on Dead Man », c'est-à-dire « Excite-moi, Homme Mort ». Le Père Regimbald avait soutenu que l’homme mort en question, c’était Jésus-Christ, en se référant à une déclaration de John Lennon de 1966 qui disait que les Beatles était plus populaire que Jésus-Christ, et que le Christianisme allait disparaître ; déclaration, selon le Père Regimbald, qui coïnciderait avec la sortie de l’album sur lequel se trouve cette chanson… Or, le double Blanc est sorti des bacs en 1969. John Lennon ne pouvait donc pas revendiquer user volontairement d’un message inversé en 1966 d’une chanson qu’il n’avait pas encore composée. En outre, dans cette fameuse déclaration de 1966, John Lennon ne dit pas qu’il use de message inversés : il dit qu’il est anti christ. Il est donc plus que probable que John Lennon n’ait jamais eu de quelconque intention d’utiliser la technique du message inversé dans cette chanson.

C’est également le cas de « Stairway to Heaven », on l’on entend de nombreux messages inversés à caractère satanique. Rien ne permet de dire que Robert Plant use volontairement de la technique du message inversé dans cette chanson.

C’est en réalité la découverte de pratiques occultes et satanistes de certains groupes de rock qui a fait le succès de la polémique sur les messages inversés qu’on a qualifié abusivement de « subliminaux ».

Et de fait, certains groupes des plus connus comme Led Zeppelin, les Rolling Stones et les Beatles autrefois, mais également Marylin Manson ou Craddle Of Filth de nos jours (et tant d’autres…) ont permis de rendre exotérique ce qui était ésotérique (pour reprendre une expression chère à Pacôme Thiellement), au point qu’il n’est pas imbécile de considérer que le rock n’roll et le metal ont été et sont toujours des vecteurs importants, parce que populaires, de propagation de l’occultisme et du satanisme dans notre monde contemporain.

C’est ce que nous allons voir dans le prochain billet, en illustrant ce propos par des exemples tirés de certains groupes présents au Hellfest 2013 et/ou aux éditions précédentes.

Sources :
« Le rock n’ roll, viol de la conscience par les messages subliminaux. » (Père Jean-Paul Regimbal, éd. Croisade, 1983, Genève)
« Mémoires de l’Enfer » (Marilyn Manson – Editions Denoël, 2000).
« Le subliminal et les Médias. Les influences sur la société » (Michel Poulaert, son site www.lesubliminal.fr
« Cabala Led Zeppelin Occulte » Pacôme Thiellement – Préface de Philippe Manœuvre, éditions Hoëbeke, 2009
« La théorie du complot et les satanistes » Reportage vidéo diffusé sur Planète Choc –  (Archive : ITN Archives ; WTN Archives, disponible sur : http://www.dailymotion.com/video/x3giao_la-theorie-du-complot-les-sataniste
« Les écrans face à l’innocence » Préface de Jacky Cordonnier, Michel Poulaert, Editions Carbonnier-Quillateau ISBN : 978-2-918090-07-6

45 commentaires:

  1. Correction: A propos de Judas Priest, ce n'est pas la chanson "Beyond the realms of death" dont il était question, mais plutôt de la reprise de Spokky Tooth, "Better than you, better than me".

    Pour compléter, cette malheureuse histoire a fait l'objet d'un reportage: "Dream Deceivers - The Story Behind James Vance Vs Judas Priest" dont arte en avait diffusé une partie dans le cadre d'un reportage sur le metal, en 96 ou 97 si mes souvenirs sont bons.
    On peut le trouver facilement sur youtube, mais seulement en VO à ma connaissance.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. D'accord avec vous. Après vérification, ce n'est effectivement pas la chanson "Beyond the realms of death" qui contient ce message, mais bien "Better than you, Better than me."

      J'avoue donc être le enième pékin à m'être fourvoyé dans l'erreur selon laquelle ce serait la chanson "beyond the realms of death" :

      http://www.thefreelibrary.com/Covert+Subliminal+Messages+in+Songs-a01073828026

      http://metal.nightfall.fr/index.php?idgrp=55&idchoix=553&rubchoix=9

      Si vous voulez plus de renseignements sur cette affaire, vous pouvez également suivre ce lien :

      http://www.reversespeech.com/judas.htm

      Le procès est allé un peu plus loin que le simple "message subliminal".

      Supprimer
  2. C'est dommage parce que tout l'article est très pertinent et traité avec raison, alors que le paragraphe final prend une toute autre direction quelque peu détournée.
    Justement avec ce qui est démontré au fil de l'article, il parait plus logique d'arriver a une conclusion légèrement différente.
    Je suis d'accord pour le fait que le rock / metal soit vecteur d'occultisme, mais je le trouve plutôt vecteur de façon (pour la grande majorité) auto dérisoire. Et du coup on en vient à l'éternelle question : Faut-il accorder du crédit à quelques imbéciles irresponsables ? Je répondrais que non a cette question, mais ce n'est que mon avis...
    En tout cas c'est agréable de lire un billet traité avec raison et non avec foi aveugle comme c'est arrivé quelques fois (Et peut-on vous en blâmer? Certainement pas!)

    RépondreSupprimer
  3. Merci pour ce billet en attendant la suite.

    RépondreSupprimer
  4. @ Etienne web,
    Vous avez bien fait d'insister sur l'expression " un certain metal".
    Tout n'est pas à mettre en effet dans un même panier.
    @ Provocs hellfest ca suffit,
    Merci pour toutes les infos disponibles sur votre blog et pour le discernement qu'il permet.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci à vous : on essaye en effet ne ne pas tout mettre dans le même panier. dead congrégation, manson, bad religion, judas priest, possessed, craddle of filth, entombed, taake, necros christos pour ne citer qu'eux ce n'est pas Magadeth, zztop, pod, mottley crue ou même guns n'roses.

      Supprimer
    2. Pourquoi Judas Priest ne fait pas partie de votre seconde catégorie? Parce qu'ils ont fait face à des accusations infondées?

      Supprimer
    3. Pourquoi Judas priest ? Peut-être à cause de la signification du nom de ce groupe et de ses titres Hell Is Home, Devil Digger, Burn in hell, Saints in hell...

      Supprimer
    4. Mouais, c'est un peu léger comme justification. Quand on a Taake et Necros Christos d'un coté et Mötley Crüe et Guns'n'roses de l'autre, il n'y a pas beaucoup à hésiter pour savoir où mettre Judas Priest...

      Supprimer
    5. Justement, connaissez vous la signification du nom? Elle provient d'une chanson de Dylan sur une allégorie de Judas.
      Conclusion: rien de répréhensible, rien de choquant.

      Quand aux titres de chansons, en quoi s'inspirer de la dualité bien/mal serait reprochable? Le groupe chante également "Defenders of the faith".
      Bref, vous focalisez une fois encore sur ce qui vous arrange, sur des mots dont l'usage semblerait presque interdit à vous lire, sans chercher à comprendre le sens ou l'esthétique qui en découle.

      Notez bien que les 2 thèmes de prédilection du groupe, sont la SF/fantasy et le sexe (et niveau sexe, on est plus procheh de Motley et des Gun's que de Possessed ou Taake).

      Supprimer
    6. judas priest : On peut noter que le groupe original du leader de Judas Priest avait pour nom "Lord Lucifer". On peut aussi noter l'album "Nostradamus" avec ce titre en particulier " Persécution" ou également l'album " Angel of retribution" avec ces titres "Deal With The Devil" ou " hell rider" ou encore " judas rising".
      On peut aussi noter que logo a changé avec le retour du leader pour un "ora et labora", un des symboles et de l'ésotérisme et l'occultisme et où l'ordre mystique du temple de la rose croix, par exemple, n'est pas loin.
      Une lecture parmi d'autres : http://fr.wikipedia.org/wiki/Alchimie#L.27alchimie_au_XIXe.C2.A0si.C3.A8cle_et_au_XXe.C2.A0si.C3.A8cle

      Supprimer
    7. Lord lucifer qui n'a d'ailleurs jamais rien sorti et qui est probablement resté au stade d'une poignée de répétitions dans le garage familial.
      Bref, le vieux dossier n'est pas bien épais pour jeter le discrédit sur Judas Priest.

      Sur l'album Nostradamus, en quoi le fait de s'inspirer du prédicateur et de ses prophéties soit moralement répréhensible?
      Sous entendriez vous qu'évoquer l’œuvre et la vie de Nostradamus implique forcément d'en cautionner quoi que ce soit?

      De même que "Deal with the Devil"? Un problème au fait de rendre hommage à cette référence de la littérature, puisque le thème du pacte avec le diable a aussi inspiré Goethe, Balzac, Verne, Steinbeck,Buzzati et je passe les dizaines de récits de légendes là dessus?

      Poursuivons avec "Judas is Rising". Vous êtes complètement passé à côté de la symbolique. C'est à la fois un clin d'oeil au passé du groupe et surtout, ça marque le retour de Rob Halford dans le groupe après le split de ce dernier et la semi traversée du désert à l'époque où Owens avait repris le micro.
      En gros, le message c'est juste "On est de retour, comme à la bonne époque".

      Supprimer
    8. @PHCS : Tout comme Dead Congrégation, Marilyn Manson, Bad Religion, Judas Priest, Possessed, Cradle of Filth, Entombed, Taake et Necros Christos ne devraient non plus être mis dans le même panier tellement il peut y avoir de nuances importantes entre ces groupes.

      Par ailleurs vu la réponse pour Judas Priest, je me demande pourquoi le collectif s'appelle encore 'Provocs Hellfest..." tant les derniers sujets n'ont plus beaucoup de rapports avec une quelconque provocation.

      Sinon article très intéressant d'EtienneWeb, j'attends avec beaucoup plus de curiosité le suivant.

      Supprimer
    9. @ Kaka,
      Le retour de Bob Halford ne nous a pas échappé et qui correspond, on est bien ok avec vous, à un retour aux sources qui se manifeste, ce n'est pas un hasard, avec le changement de logo et ce qu'il signifie.
      On est certes pas dans la provoc malsaine, tout comme black sabbath, mais bien dans l'occultisme.
      @ Biniou,
      Des nuances et des différences certes mais un fond commun plus ou moins affirmé et c'est tout ce que nous voulons montrer.
      C'est ce qui explique que dans notre démarche, nous ne souhaitons pas uniquement nous arrêter aux provocs ( évidentes) mais aussi aller plus loin dans la compréhension du metal, ses ressorts, ses thématiques... D'où ces articles de Etienne Web et peut-être demain un changement de nom du blog, pourquoi pas mais c'est un peu compliqué après 2 ans et une lisibilité qui s'accroît.

      Supprimer
    10. @PHCS : Ce fond commun m'apparaît personnellement comme beaucoup trop généraliste et trop flou pour montrer quoique ce soit, si ce n'est une prise de position affirmée des groupes en question -et encore, pour une groupe comme entombed par exemple, c'est plus que discutable- contre un des sujets honni par PHCS. Sauf que cela revient tout de même à sacrément mélanger les torchons et les serviettes, excusez moi du peu.
      Quant à essayer d'aller plus loin dans la compréhension de la scène métal, cela peut certes s'avérer enrichissant mais j'ai du mal à voir la cohésion que l'on peut trouver à terme avec la logique de lobbying visant à la suppression de tout groupe ne rentrant pas dans les clous définis par ce blog. Tant que reste cette volonté, toute discussion est de fait biaisée. Cette compréhension de la problématique restera par conséquent toujours bornée.

      Supprimer
    11. L'espèce de diapason a commencé à être utilisé à partir de l'album Painkiller , puis sur Jugulator à une époque où Rob n'était même pas dans le groupe.
      Il a été abandonné pour l'album suivant, a fait ensuite son retour en 2005 pour à nouveau être abandonné en 2008.
      Bref, c'est juste un élément pictural parmi tant d'autres. Pas besoin de voir midi à 14h00, ou de voir le mal partout. Le groupe est nettement moins prise de tête que ça là dessus.

      Toutes les explications et la chronologie des logos du groupe sont à trouver ici: http://kkdowning.net/SpecialReports/logohistory.html

      Supprimer
    12. Nan mais vous retenez vraiment que ce qui vous arrange, avec Judas Priest...
      Vous nous sortez des titres de l'album Angel of Retribution qui vous semble répréhensible, mais vous prenez bien garde de citer la chanson Angel sur ce même album ! Pourquoi un groupe qui se prendrait au sérieux avec le satanisme/occultisme ou je ne sais quoi irait subitement placer une chanson où il est question d'un ange réconfortant ?

      Et puisqu'on en est à citer des titres sans interprétation, vous auriez pu citer le titre de l'album Defenders of the Faith (qui veut dire Défenseur de la Foi) pour prouver que le groupe est chrétien... Ce qui n'aurait pas été une bonne interprétation du titre, mais vu que vous ne faites pas cet effort d'interprétation quand il est question du diable...

      Vous ne voulez pas vous arrêter aux provocs évidentes, dites-vous ? Je crains le pire, qu'entendez-vous par-là ?

      Supprimer
    13. Pourquoi mon message n'a-t-il pas été validé ? En quoi était-il hors-sujet ou insultant ?

      Supprimer
    14. @ XGV,
      Votre dernier post : tout simplement parce qu'il nous est parvenu en spam (???) et que nous ne pensons pas à tjrs regarder cette rubrique.

      Votre message précédent : Defenders of the faith : de quelle foi s'agit-il ? L'ange réconfortant : de quel ange s'agit-il ?
      Quant au logo, les explications de kaka ne nous ont pas vraiment convaincus : on ne change pas un logo sans raison.
      Comme on a eu l'occasion de le (re)dire à l'un de nos interlocuteurs par tél ce jour, ce qui est en question, c'est la partie de la programmation financée par les pouvoirs publics. Pour nous, sans même parler du "mensonge" consistant à dire que le christianisme et l'église sont la pire des religions et la plus détestable des institutions sans même faire l'effort de comparaison, une des pires choses pour la vie sociale et politique au sens du bien commun, c'est le respect à géométrie variable et l'irrespect érigé en droit.

      Supprimer
    15. @ kaka,
      Le logo du groupe modifié et tel qu'il est aujourd'hui sur le site du groupe apparaît pour la première fois en 2005 avec l'album "angel of retribution" avec le retour du leader et on le retrouve depuis cette date sur le site officiel du groupe : c'est un fait que chacun peut constater par lui-même, même si ce logo, c'est exact, ne se retrouve pas forcément sur les albums depuis.
      Voir dans ce logo un espèce de diapason me semble plutôt tiré par les cheveux et j'adhère plutôt à l'option du collectif qui me paraît plus crédible/histoire de ce groupe fondateur et à l'esprit metal.

      Supprimer
    16. PHCS et Géronimo: que vous ne croyez pas mes explications, je ne m'en faisais aucune illusion. Je voudrai surtout pas vous bousculer dans vos certitudes.

      Maintenant, que vous remettiez carrément en doute les explications des propres membres du groupe (cf le lien vers le site web du guitariste KK Downing que j'ai inséré plus haute), ça démontre que votre omniscience vous étouffe ou bien que votre scepticisme soit à géométrie variable, quand ça vous arrange.
      Le diapason, c'est pas moi qui l'invente, c'est KK Downing qui lui même en parle.

      PHCS: concernant Defender of the Faith ou Angel, vous pouvez toujours vous pencher sur les paroles, puisque c’est un effort qui vous semble si peu considérable à fournir lorsqu'il s'agit de tirer sur l'ambulance.
      Et profitez en aussi pour vous pencher sur celles de "Painkiller".
      Un dieu d'acier qui descend sur Terre pour détruire les démons et sauver l'humanité.. il y a pire, niveau satanisme et occultisme.

      Supprimer
    17. @Provocs Hellfest : ah, ce sont des choses qui arrivent. ;)

      Vous voyez, c'est précisément ce qui me dérange beaucoup dans votre démarche. Vous interprétez les choses comme elles vous arrangent et quand elles vous arrangent.

      En quoi un groupe qui n'a jamais basé son imagerie sur le mal irais forcément écrire une chanson sur l'ange déchu ? Lisez les paroles et vous verrez qu'il ne peut s'agir de Lucifer. Voici quelques citations :
      "Protect me from this world of sin"
      "Angel will we meet again i'll pray
      When all my sins are washed away"
      De même, la lumière à laquelle il est fait si souvent référence, pourquoi serait-elle forcément celle de Lucifer ? Pourquoi ne serait-ce pas la lumière du paradis ?
      Est-vous si certain de votre interprétation de ce titre ?

      Quant à la foi dont il est question sur Defenders of the Faith... Ce n'est ni la foi en Satan, ni en Dieu... C'est la foi en le Heavy Metal. Rien de religieux, ils se revendiquent en défenseurs d'un style musical.

      Placer Judas Priest parmis les groupes borderline, c'est quand même exagéré.

      Supprimer
    18. @ kaka et XGV,

      " J'ai pris ma guitare et mon micro, je me suis laissé aller, et une vingtaine de minutes plus tard je suis ressorti avec les bases de "Light of the World". Deux jours après, elle était terminée avec des paroles... Sur cette chanson je parle du Christ, car c'est ce qu'est la lumière du monde pour moi en tant que croyant. J'ai cependant évité d'utiliser des messages trop personnels dans les paroles, je voulais que cette chanson soit la plus universelle possible. Pour moi, chaque être humain vit sa vie avec un alter ego... Que ce soit un mari et une femme, de simples amoureux, deux femmes ou deux hommes ensemble, peu importe... Nous sommes tous appelés à vivre notre vie en couple, avec sa lumière personnelle, et c'est de ça dont il est question ici."

      Extrait de : http://www.lagrosseradio.com/metal/webzine-metal/interview-metal/p2254-rob-halford-legende-du-heavy-metal.html

      Supprimer
    19. Extrait d'interview qui montre clairement qu'on ne peut pas placer Judas Priest parmi les groupes satanistes, ni même bordeline.

      Supprimer
    20. Un extrait qui montre en tout cas la grande ambiguïté de ce groupe c'est le moins que l'on puisse écrire et jette un éclairage sur la lumière évoquée plus haut. A chacune et chacun de se faire son opinion.

      Supprimer
    21. Qu'est-ce que vous pouvez reprocher à cette lumière alors que Rob Halford mentionne clairement Jésus Christ ?

      Supprimer
    22. Vraiment xgv et kaka merci pour vos commentaires éclairés.

      Je ne sais pas comment vous faites pour rester calme et lucide.
      Pour le coup de judas priest je ne vois pas où est le problème!!! Pi être le nom qui dérange les olives à croix de bois
      un bon entendeur salut
      see you 2*14

      Supprimer
  5. Très intéressant et du coup j'ai consulté les autres billets de la rubrique à propos du rock & metal. Passionnant, vraiment.

    RépondreSupprimer
  6. @etienneweb,
    je tiens d'abord à vous féliciter pour votre diplomatie, qui transparait réellement dans ce nouveau billet. Le ton général est différent des premiers billets.
    D'un autre coté, ça enlève un peu le coté polémique. Assez peu de chose à dire sur un sujet qu'au fond personne ne maitrise vraiment, il faut l'avouer. Les messages subliminaux, il y a beaucoup de fantasmes autour, merci d'en déconstruire certains. Ensuite, certains sont réels et peuvent être placés pour diverses raisons : Electric Light Orchestra pour une raison visiblement moqueuse et humoristique, Cradle of Filth pour la provocation et surtout pour des raisons commerciales, c'est triste à dire. Ensuite quant à l'effet des messages en question, je suis plutôt dubitatif. A tous : faites l'expérience : écouter n'importe quel discours dans une langue que vous ignorez complètement, cela vous influence-t-il? Alors pensez vous vraiment pouvoir être influencé par un message que vous n'entendez pas ou que vous entendez à l'envers?

    Sinon, sur un autre sujet, j'ai eu l'occasion de voir le wekend dernier un groupe qui sera présent au Hellfest : Cult of Luna. Pour ceux qui auront la chance d'être au Hellfest, je vous le conseille vraiment(enfin si vous aimez le style). Aux cotés des géants Neurosis et Swans (véritablement les 2 plus belles annonces du festival selon moi), the Valley promet d'être un endroit passionnant.

    RépondreSupprimer
  7. @ tous : merci !!!

    RépondreSupprimer
  8. Je ne remets pas en cause le fait que l'article soit bien écrit et bien documenté, je vous félicite d'ailleurs d'être resté plutôt objectif et de ne pas être tombé dans une espèce de théorie du complot à la Michel Poulaert. Cependant, je m'interroge quant à la pertinence de l'article et sur le site et en général puisqu'au final, rien n'est prouvé, sauf peut-être pour Cradle qui ont sciemment inversé un message, mais qui finalement ne diffère pas spécialement de ceux qui ne sont pas inversés. J'attends donc avec impatience votre prochain article qui collera certainement un peu plus aux thématiques en rapport avec le titre du blog. En tout cas je vois mal ce que fait cet article ici, j'ai du mal à voir en quoi il fait avancer le dialogue entre chrétiens et metalleux, ce qui me semble être un des objectifs principaux du blog en plus de "prévenir les dangers inhérents à l'écoute du Metal" et encore une fois, l'article ne traite pas précisément de ce genre de musique.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On laisse etienne Web vous répondre mais concernant votre observation sur l'adéquation du sujet avec le titre du blog, voir notre réponse sur ce thème à Biniou.

      Supprimer
    2. @ theknot

      "j'ai du mal à voir en quoi il fait avancer le dialogue entre chrétiens et metalleux, ce qui me semble être un des objectifs principaux du blog en plus de "prévenir les dangers inhérents à l'écoute du Metal" et encore une fois, l'article ne traite pas précisément de ce genre de musique."

      Je réponds à votre critique. Au sujet des messages subliminaux, il y a eu par le passé de nombreux non dits et une polémique que l'on n'aurait pas de mal à qualifier de "ridicule" aujourd'hui. Nombre d'autorités religieuses (qui ne sont pas forcément catholiques, et d'ailleurs ce ne sont pas les catholiques qui sont à l'origine de la polémique, mais les protestants) s'en sont servis pour dénoncer la musique rock. Le titre le plus emblématique est certainement le livre de Regimbald, "Le rock n'roll, viol de la conscience par les messages subliminaux"... Et si on prend le cas Manson, cité dans l'article, c'est frappant: il se "convertit" au rock, parce qu'il entend des messages inversés sataniques dans la musique... C'est grandguignolesque, mais ça relève quand même d'un certain état d'esprit provocateur.
      Ceci dit, si la polémique sur les message subliminaux est née avec le rock, vous avez raison de souligner que ce n'est pas inhérent au rock... Ceci dit, je pense quand même qu'on reste dans le sujet, puisque cette polémique est bien née avec le rock, et le "pic" de la polémique, c'est Judas Priest, groupe de metal.

      Qunt au dialogue, c'est en avançant des arguments constructifs, en "dépassionnant" le débat qu'on peut l'instaurer. Je crois (mais je me trompe peut être) que c'est la première fois sur ce blog ou sur ce sujet proposé, il y a ici une réelle entente entre "chrétien" et "métaleux", et les échanges sur ce dernier topic sont extrêmement courtois.
      ... Je ne dis pas que ça va continuer d'ailleurs (même si je l'espère)...

      Supprimer
    3. @ etienneweb

      "Je crois (mais je me trompe peut être) que c'est la première fois sur ce blog ou sur ce sujet proposé, il y a ici une réelle entente entre "chrétien" et "métaleux", et les échanges sur ce dernier topic sont extrêmement courtois."

      C'est bien la première fois ! Mais c'est tout a fait normal puisque le sujet est traité avec raison et non en avançant des thèses pour le moins farfelues, du genre "[...] mais d’un côté purement thérapeutique, les médecins ont prouvé que le rock engendrait des troubles sexuels.", pour plaider sa cause.

      C'est assez difficile de se défendre sans véhémence. Ici c'est calme, pas forcément parce qu’on est d'accord avec votre opinion, mais parce que vos arguments sont valables. Je soutient qu'un débat ce n'est pas convertir quelqu'un a une idée qui nous est cher, mais plutôt amener à la compréhension d'un point de vu. Et quelqu'un qui comprend n'est jamais agressif.
      Avec ce genre de billet je ne doute pas que vous arriverez à une entente "chrétiens / métaleux" sur une opinion que vous avez.

      En espérant que la suite soit aussi raisonnable (j'entends par là, traité avec sa raison ^^)

      Supprimer
  9. « …la partie de la programmation financée par les pouvoirs publics. Pour nous, sans même parler du "mensonge" consistant à dire que le christianisme et l'église sont la pire des religions et la plus détestable des institutions sans même faire l'effort de comparaison, une des pires choses pour la vie sociale et politique au sens du bien commun, c'est le respect à géométrie variable et l'irrespect érigé en droit. »

    La dialogue tant espéré par EtienneWeb semble déjà toucher à sa fin tant PHCS ressort ses vieilles ficelles. En premier lieu cette tournure de phrase classique et mensongère laissant à penser que certaines subventions vont directement pour certains groupes (sous-entendu : les pires ?) ce qui est, comme ce fut dit, répété et re-répété, faux : les subventions ne vont ni à un groupe ni à l’ensemble de la programmation mais au festival dans sa globalité. Bon après c’est sur que cela fait moins théorie du complot.

    Quant au sempiternel argument de l’irrespect, il suffit aussi d’aller dans un office religieux ou de regarder certains commentaires de ce blog pour s’entendre dire que ceux qui n’abondent pas dans leur sens (cad de la religion chrétienne mais ça marche pour tous les monothéismes) « vivent dans le mensonge », « ne savent pas ce qu’ils font », « sont aveugles » et suivent un mode de vie « dépravé », « décadent » ou « immoral ». Heureusement qu’il s’agit des même qui défendent le respect pour tous, qu’est ce que cela serait sinon (et encore je n’ai pas cité de mouvements anti-avortement, anti-mariage pour tous ou intégristes finis).

    Et je serais intéressé d’entendre la comparaison de PHCS entre les différentes religions. Sous entendre que réaliser cet « effort » montrerait que la religion chrétienne et l’église ne sont pas les pires institutions sous entend aussi que PHCS sait laquelle est vraiment la plus horrible des religions. Alors, c’est qui ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bjr Biniou,
      Le dialogue, ce n'est pas l'abandon de ses convictions. Vous avez les votres que vous exprimez, nous avons les notres que nous exprimons également. Après, chacune et chacun discerne et prend ses responsabilités.
      Les subventions et les aides vont au festival, on est bien ok : l'orga et les pouvoirs publics sont conjointement responsables en tant que personne morale, ce n'est pas plus compliqué que cela.
      En vous faisant observer au passage que JAMAIS dans nos interventions, pas plus du reste que dans les églises catholiques pour peu que l'on s'y rende ou dans l'évangile, les personnes ne sont jugées et affublées des qualificatifs et des raccourcis que vous évoquez. Pour votre info, puisque vous évoquez le mariage pour tous et on s'en tiendra à cet exemple, nous vous invitons à prendre connaissance de la composition du collectif.
      Pour les comaraisons entre les religions et les cultures qui en sont issues ou s'en réclament, nous vous invitons là aussi à vous faire votre propre opinion. Ce n'est pas l'objet de ce blog que d'y répondre, juste d'interpeller.

      Supprimer
  10. Ce "jamais" me dérange énormément, mon vécu personnel, celui de personnes de confiance et des témoignages divers me semble empêcher de fait l'utilisation de ce terme. Attention, je ne fais pas une généralisation absolue, j’ai aussi personnellement rencontré des gens incroyables avec le cœur sur la main. Sauf que le groupement que vous défendez n’est pas immaculé, ici aussi le respect est à « géométrie variable », c’est ainsi pour toute communauté humaine. C’est donc un constat, non une accusation particulière.

    Et interpeller c’est bien, le dialogue aussi mais il faudrait vraiment définir l’objectif profond de la chose. Si ce site existe pour montrer que certaines personnes aient du mal à accepter l’existence de certains propos tenus par des artistes, pourquoi pas. On discute, on échange les opinions. Cela reste dans une logique démocratique et cela semble fonctionner pour cet article.

    Mais si l’objectif est à terme une action lobbyiste visant à empêcher l’expression de ces mêmes artistes, interpeller à la sauvette sans aller plus en profondeur est un peu court (dans le monde du net 2.0, on appellerait limite cela du « troll »).

    Dans cette logique, vu que l’on parle souvent de « respect » ici, il faut rappeler ce paradoxe : s’imposer dans un lieu privé et clos dont le nom définit clairement que des idées contraires ou non adaptées à certains courants de pensée (en l’occurrence ici les grands monothéismes) puissent y être exprimés (bien que ces derniers soient aussi acceptés tant que reste la liberté de parole des autres) afin de demander l’interdiction de toute expression ne correspondant pas à ses opinions est aussi profondément irrespectueux.

    RépondreSupprimer
  11. @ Anonyme,

    Votre message du 15 avril nous est bien parvenu : nous ne le publions pas mais il illustre fort à propos l'objet même de ce blog et la propension à l'insulte et à la grossièreté de ceux-là mêmes qui se prévalent de la tolérance...
    Un commentaire parmi bien d'autres et que nous mettons en réserve.

    RépondreSupprimer
  12. Petit complément à ce billet.

    Préparant un prochain billet sur le'occultisme, je me permets de citer Aleister Crowley lui-même dans "Magick", à propos de l'utilisation du message inversé comme rituel satanique, et plus particulièrement du "Notre Père", chanté à l'envers par "Craddle Of Filth" :

    "D'autres procédés incantatoires aussi efficaces ont été consignés. Par exemple, Frater I.A. (3), lorsqu'il n'était encore qu'un enfant, apprit qu'on pouvait invoquer le diable en répétant le "Notre Père" à l'envers. Il alla dans un jardin et s'exécuta. Le Diable apparut et lui causa aussitôt la plus grande frayeur de toute sa vie.
    Nous ne sommes donc pas vraiment certains de savoir à quoi tient l'efficacité des conjurations (1). La surexcitation mentale particulière requise peut même être suscitée par la perception de l'absurdité du procédé, et sa persistance dans celui-ci (2) (...)"

    source : http://www.paganguild.org/pissier/crowley/abachap9.html

    (1) par "conjuration", il faut bien entendu comprendre le mot "invocation"

    (2) Pour que le rituel puisse produire son effet, il faut avoir "la foi", c'est à dire croire fermement que ce qu'on veut voir arriver arrive réellement. C'est un peu dans ce sens qu'il faut comprendre le "do what you wilt" de Crowley. C'est d'ailleurs de ce "do what you wilt" que consiste la véritable magick.

    RépondreSupprimer
  13. Bonjour,

    Après avoir parcouru en biais les quelques billets d'etienneweb, je m'interroge sur les idées qui les sous-tendent.
    Si j'ai bien saisi, une partie de votre raisonnement repose sur la thèse que l'écoute de musique "rock" (dans une acceptation très large) peut être la cause de comportements à risque. Vous semblez dénoncer par ailleurs une forme de "satanisme" que véhiculerait parfois cette musique.
    A vous lire, on peut se demander quelle musique, en dehors de la musique savante, serait sans danger. La prédominance du rythme sur la mélodie et l'harmonie, la répétition... me semblent des caractéristiques que l'on rencontre dans toutes les formes de musiques populaires (traditionnelles, folkloriques...). L'essentiel des musiques actuelles s'inscrit dans cette "notion" de musique populaire qui, finalement, précède sans doute la musique savante.
    L'influence de la musique sur les comportements (susciter / exprimer des émotions, voir une forme de transe) des musiciens et des auditeurs est indéniable. On peut rencontrer ce même type d'influence dans toute forme d'art. Doit-on s'inquiéter et alerter le public sur les dangers de la lecture de Diderot ou de Baudelaire (par exemple?)? Qu'en est-il de la "transe" suscitée par l'écoute ou la pratique du chant grégorien? Quel impact psychique ou physique peut produire la contemplation d'une représentation de la passion du Christ? Une toile de Bosch ou de Bruegel? Naïvement, il me semble que tout dépend, en premier lieu, de la psychologie, de l'état et de la disposition d'esprit de qui écoute, lit ou contemple.
    Vous semblez partagé entre répulsion et fascination, comme si ces billets constituaient un travail sur vous-même, votre démarche une tentative de mise à distance, tout en restant proche, de quelque chose qui vous attire et vous effraie. Auriez-vous quelques comptes à régler avec le "rock" en général? N'avez-vous pas, finalement, besoin de vous persuader vous-même de sa nocivité?
    Ce sont là quelques interrogations que me posent vos écrits.

    RépondreSupprimer
  14. (suite...)Sur le "satanisme", quelques réflexions. Les sociétés occidentales sont indéniablement empreintes de culture judéo-chrétienne. L'inconscient collectif des croyants ou des non-croyants a profondément intégré les idées de péché, de faute, de rédemption... non aux sens théologiques de ces termes, souvent bien involontairement et inconsciemment. "Aujourd'hui, au boulot c'était l'enfer", "cet enfant est un vrai petit diable", "Mon ange, tu peux me passer le sel", "la blanquette de ma grand-mère est divine", "ma belle-mère c'est le démon"...etc... en témoigne le langage courant. Sexualité, violence, révolte, plaisirs de tous ordres, désespoir, même... sont des "tabous" profondément ancrés. Des penchants humains, finalement naturels desquels le christianisme, entre autres, nous invite à nous détourner. Chanter le désir, le plaisir, le désespoir, la violence... nous ramène culturellement à des références religieuses. L'imagerie et la mythologie chrétiennes qui appartiennent à chacun d'entre nous (c'est, souffrez le, notre paysage culturel, qu'on y accorde ou non une forme de vérité...) sont riches pour exprimer ces émotions et leur exploitation, pour des occidentaux, est la plus naturelle qui soit. Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'en art braver des "interdits" ou revendiquer une certaine liberté individuelle amène naturellement à utiliser l'image prométhéenne d'un personnage comme Lucifer. Pour le commun des mortels, la mythologie judéo-chrétienne...est une mythologie. Les artistes s'en emparent, l'adaptent, la mettent en scène. La plupart ne sont pas des théologiens et c'est souvent sans plus d'arrières pensées qu'ils y recourent. Simples métaphores. Je conçois que pour une minorité de croyants, cette exploitation peut sembler outrancière. Mais il conviendra d'admettre qu'aujourd'hui l'imagerie et les mythes chrétiens ne vous appartiennent pas plus qu'à quiconque et leur utilisation à des fins artistiques, fussent-elles puériles, fausses et incultes ou de mauvais goût à vos yeux, sont légitimes et sans conséquences.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ Anonyme

      Je reprends le fil de vos interrogations, en essayant de ne pas trop dénaturer votre propos :

      "Doit-on s'inquiéter et alerter le public sur les dangers de la lecture de Diderot ou de Baudelaire (par exemple?)?" C'est une question très pertinente en fait. Il est bien clair que les lectures qu'on peut faire sans être suffisamment averti peuvent avoir des conséquences néfastes... Du reste d'ailleurs, pour illustrer ce propos à propos du courant romantique, Chateaubriant avait lui-même dénoncé ses déviances comportementales, et il ne s'agisait là que de lectures.

      "Qu'en est-il de la "transe" suscitée par l'écoute ou la pratique du chant grégorien?" Je connais assez bien le grégorien pour le pratiquer moi-même. Cependant, je n'ai jamais entendu parler de situations de "transe" liées à l'écoute assidue de grégorien, et n'ai d'ailleurs jamais rencontré de tels comportements.

      "Quel impact psychique ou physique peut produire la contemplation d'une représentation de la passion du Christ? Une toile de Bosch ou de Bruegel? Naïvement, il me semble que tout dépend, en premier lieu, de la psychologie, de l'état et de la disposition d'esprit de qui écoute, lit ou contemple."
      Je ne pense pas que vous soyez "naîf", tout simplement parce que vous avez raison... Un de mes amis musicien spécialiste de ce genre de question d'ailleurs (Alain Busschaert) vous le dirait dans un autre langage : il y a la musique qui exprime les maux par les mots. Si vous êtes dans les dispositions d'esprit conforme à ces maux, le danger existe.... C'est même une donnée largement reprise par la philosophie et ça ne date pas d'hier : Platant dans la "République", et Confucius : "si tu veux comprendre les moeurs d'un pays, écoute sa musique". J'écoutais récemment une émission de philo sur le thème du rock d'ailleurs. Lors des violents affrontements du Printemps arabe, qu'écoutaient les jeunes révoltés ? De la musique "violente" : du "metal" (et ce n'est pas moi qui l'ai dit).

      Supprimer
    2. @ Anonyme (suite commentaire)

      "Vous semblez partagé entre répulsion et fascination, comme si ces billets constituaient un travail sur vous-même"
      Oui, effectivement... C'est la thérapie que j'ai choisie. Elle n'est peut être pas très académique, mais en tout cas, elle m'aide bien. Socrate l'utilisait déjà : "Connais-toi toi-même." Et c'est vrai, ce genre de travail m'aide également à me connaître moi-même.

      "N'avez-vous pas, finalement, besoin de vous persuader vous-même de sa nocivité?"
      J'ai tellement cherché le "bon côté" des choses sur cette musique ("les messages postifs du rock" sont une partie importante de mon travail personel non exposés dans les billets présentés sur ce blog) qu'à chaque fois (et je dis bien à chaque fois), j'ai également découvert le revers de la médaille, et ce "revers" est effectivement assez repoussant, (bien que fascinant également). Aussi, ce n'est pas de me persuader de la nocivité du rock qui me motive, mais plutôt aujourd'hui (car j'ai quand même passé ce stade de question) de la pertinence de la musique et son impact sur notre comportement par son pouvoir émotionnel. Comme vous pourrez le constater, je ne suis plus au stade de "qu'est ce qu'une bonne ou une mauvaise musique" ? Ce n'est - soit dit en passant - pas une mauvaise question, mais c'est une fausse question. La vraie question est de savoir fondamentalement l'objet de la musique. Exprimer des "maux" ? Peut-être, parfois - c'est sans doute le gros problème de notre société contemporaine qui en exprime trop par sa musique. Tout ça finalement ne vient peut être que corroborer à quel point l'humanité est en souffrance, et exprimer les "maux" peut être un bon moyen d'évacuer les tensions sociales... Enfin, c'est ce que je pense.

      Supprimer
  15. Bonjour, je voudrait juste réagir par rapport au terme "troubles sexuelles" que je trouve tout de même un peu exagéré. je suis parfaitement d'accord pour dire que de nombreux morceaux de rock ont une connotation érotique (qui vous dérange peut être, mois pas), les effets sur la libido ne m’étonne donc pas, mais il y'a tout de même une marge entre une monté de la libido et des troubles sexuelles! Les aliments aphrodisiaques ont des effets avéré (plus que le rock et le metal) et pourtant ont ne les accusent pas de créer des troubles.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ Paul mirault chandon

      D'accord avec votre commentaire : le terme "troubles sexuels" est peut être un peu violent

      Supprimer

Les commentaires anonymes et ceux manquant de respect ne sont pas publiés.