Le hellfest est une manifestation publique qui bénéficie de minimum 600 000€ de subventions et d’aides publiques. A ce titre, le festival se doit d’être exemplaire et les autorités publique vigilantes quant au contenu. Or, les éditions de cette fête de l’enfer sont là pour montrer que les dérapages y sont nombreux. Il ne s’agit donc pas d’ostraciser le metal mais conjointement de savoir dire NON à ce qui doit l’être.
Le metal en question
Style musical issu du rock, le metal exprime une part de révolte, de souffrance et de remise en cause de la culture dite dominante. Personne n’ignore, et surtout pas les métalleux, que le metal dès l’origine désigne le christianisme ( pour faire synthétique ) comme une religion liberticide responsable de l’injustice et autres maux de la société. Dès l’origine également, le metal utilise l’imagerie et la symbolique de Satan, qui serait le libérateur de toutes les entraves et par conséquent le chemin de la vraie liberté. C’est ainsi que le black metal s’identifie comme une contre-culture et/ou une culture anti chrétienne et/ou sataniste. C’est ainsi qu’une totale liberté dans l’expression de celles-ci est brandie comme étendard avec le slogan « Our Battle, our religion » C’est ainsi que l’occultisme, l’ésotérisme sont prégnants dans le metal, qu’il soit de la catégorie dite symphonique/mélodique ou pas. C’est ainsi que la bible satanique de Aleister Crowley et son mot d’ordre « fais ce qui te plaît » est la référence de nombreux groupes de black et death metal. C’est ainsi que la transgression est érigée en culture. C’est ainsi que sons, rythmes, harmonies, lumières et paroles de ce metal là sont mises au service d’une vision désespérante et apocalyptique du monde. C’est ainsi enfin que des actes destructeurs sont encouragés.
Le metal est pluriel.
Indéniablement, la palette du metal d’aujourd’hui est diverse. Il y a des groupes de metal qui n’invoquent pas Satan, ne sont pas christianophobes, ne pratiquent pas l’occultisme, et qui interpellent et/ou expriment des valeurs humaines universelles positives comme le respect de l’autre, la solidarité ou l’amitié. On voit même des groupes se déclarer chrétiens. Nombre de groupes metal interpellent la société et les hommes sur le sens qu’ils donnent à la mort, l’au-delà, l’amour, l’espérance, la vie en société…
Tout n’est donc forcément pas à jeter dans le metal et c’est pourquoi nous continuerons à faire la part des choses et discerner au mieux parmi les groupes de metal programmés à la fête de l’enfer.
Ce que nous n’accepterons jamais
Conjointement, nous serons sans aucune complaisance envers ce que nous ne pouvons, en conscience, que dénoncer. Que l’on ne compte donc pas sur nous pour fermer les yeux, ne pas parler et ne pas agir. Quand les autorités politiques et les organisateurs manquent à ce point à leurs responsabilités, s’abritant derrière la légalité, nous rappellerons que « ce n’est pas parce-que ce n’est pas illégal que c’est pour autant légitime, juste et éthiquement responsable ».
Nous ne prenons pas en effet à la légère ces déclarations :
Jeff, responsable de la promotion du hellfest sur « Radio metal » : « Le black metal est par nature anti-chrétien et sataniste »
Ben Barbaud, après les déprogrammations forcées de « Satanic Warmaster » et de « Anal Cunt » : « Il y a des sujets sur lesquels on ne peut pas plaisanter…En revanche, on ne déprogramme pas les groupes antichrétiens »
Comme nous l’avons indiqué à plusieurs reprises, tout en étant conscient de la difficulté de la tâche, nous sommes confiants, et ce d’autant que notre action est de mieux en mieux comprise et portée au plan national comme le montre ce billet parmi d’autres.
C’est pourquoi, en cette nouvelle année, nous nous déplacerons dans les régions de France qui feront appel à nous.
C’est pourquoi nous vous invitons à nous accompagner durant les mois qui viennent en écrivant à Monsieur Claude Guéant et en signant la nouvelle pétition bientôt en ligne.
Bonne reprise à toutes et à tous ! Nous comptons sur vous !