La musique de Marilyn Manson provoque et dérange et il est connu pour les multiples scarifications qu’il s’inflige. Un exemple que suivent de nombreux adeptes du hard rock, version satanique. Le chanteur de hard rock Brian Warner, qui se fait appeler Marilyn Manson, une contraction des noms de Marilyn Monroe et de Charles Manson, un célèbre tueur sataniste, est un phénomène. Très marqué par une enfance malheureuse, une éducation religieuse très stricte et un grand-père qui cachait des photographies zoophiles dans sa cave, il sera journaliste et critique musical avant de se lancer dans la musique métal.
Aujourd’hui, celui qui se dit révérend de l’Église du Satan, une secte, a fait du satanisme, de la perversion et du blasphème sa marque de fabrique. Il se mutile régulièrement, arguant qu’il «aime contrôler la douleur». Dans ses chansons, il se montre particulièrement violent et obscène, conteste l’Amérique puritaine, fantasme sur la mort et se fait appeler l’anti-christ Superstar : «Le symbole du Christ est le symbole du meurtre.»
Malgré tout cela, on lui attribue plusieurs milliers de fans à travers le monde. La plupart sont des jeunes ados devenus gothiques qui ne vivent que par les paroles de leur idole. Une adoration sans limite qui a mené à de nombreux dérapages. On l’associe, sans preuves cependant, à la fusillade meurtrière du lycée Columbine en 1999. Deux étudiants, Eric Harris et Dylan Klebold, avaient commis un massacre, tuant 12 lycéens et un professeur, et blessant 24 étudiants, avant de se suicider. En 2001, trois écolières italiennes avaient assassiné leur mère supérieure. Toutes étaient des fans incontestées de Marilyn Manson.