"Hellfest, le festival des polémiques.
Le Hellfest rassemblera encore 70 000 fans de “musique extrême” cette année. Les groupes qui s’y produisent ne lésinent pas sur les symboles antichrétiens.
Clisson : son château, ses églises, ses ponts sur la Loire et… son festival de musique extrême, le Hellfest, c’est-à-dire le “festival de l’enfer”. Comme chaque année depuis 2006, la paisible bourgade de la région nantaise (7 000 âmes) vivra pendant trois jours au rythme des vociférations et des guitares hurlantes : plus de 70 000 fans de hardcore, punk et black metal y sont attendus du 17 au 19 juin. La renommée grandissante de ce rendez-vous des “métalleux” attire de nombreux groupes. Certains connus : Ozzy Osbourne, Scorpions. Et d’autres aux noms pour le moins inquiétants : Suicide Silence, Belphegor, Morbid Angel ou Last Days of Humanity… D’où la défiance que cette manifestation suscite parmi les catholiques.
« Le Hellfest, comme vous le savez tous, a toujours prôné l’éclectisme, le mélange des styles et des genres, sans retenue ni ligne de conduite », lit-on sur le site Internet de ce festival.
La provocation envers la religion chrétienne passe par des paroles et des prestations très explicites sur scène. En 2010, la Confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC) est allée devant les tribunaux. Elle demandait seulement aux organisateurs de présenter les traductions des chansons de la centaine d’artistes présents cette année-là. Des paroles souvent d’une violence extrême : « Les vampires attaquent l’église / Écrasons le prêtre saint / Orientons la Croix vers l’Enfer / Fré missez dans les flammes de Satan » ou « Venez à moi, seigneur de poussière / Entendez mes cris, princes des cauchemars/ Touchez-nous de vos lèvres morbides/ Laissez-nous goûter votre faute » du groupe Morbid Angel, qui participe encore à cette édition. D’autres textes, des groupes Belphegor ou Apocalyptica, sont impubliables en raison de leur caractère scatologique. Sur scène, les shows des “artistes” présentent des images de croix retournées et de messes sataniques.
Subventionné par les contribuables
« Que ce soit à cause de son nom, d’une culture morbide, de certains groupes qui s’y produisent utilisant une imagerie à caractère sataniste, le festival véhicule une contre-culture ambiguë qui peut être choquante pour la foi chrétienne, soulignait l’an dernier la communauté chrétienne de Clisson dans une lettre cosignée par l’évêque de Nantes, Mgr James. […] L’exaltation de la haine, de la mort ne conduit qu’au désespoir. Des parents le constatent avec inquiétude. »
Philippe de Villiers, à l’époque président du conseil général de Vendée, et Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate, ont relayé leur indignation. Cette année, le collectif Provocs Hellfest, ça suffit a envoyé une lettre aux parlementaires pour attirer leur attention sur les provocations qui ont lieu au cours de ce festival. Il ne de mande pas l’interdiction de cette ma nifestation mais la fin des « dérapages » constatés depuis plusieurs années.
Ces protestations ont convaincu certains sponsors privés, tels que Ouest-France et Coca-Cola, de se désengager mais le conseil régional des Pays de la Loire, dirigé par la gauche, et d’autres collectivités locales continuent de soutenir le Hellfest (à hauteur de 20 000 euros par an pour la Région). « Il n’y a pas une seule manière de vivre la culture et l’art, et ceux qui souhaiteraient opposer ou interdire telle ou telle expression artistique oublieraient que chacun doit être libre de pouvoir s’exprimer et accéder à une offre culturelle », estime le président du conseil régional, Jacques Auxiette (PS). Le festival devant déménager l’an prochain (le champ utilisé actuellement doit accueillir un lycée), un financement public de l’ordre de 50 000 à 100 000 euros sera débloqué, sur les 650 000 euros nécessaires pour financer cette opération.
Du côté des festivaliers, on minimise l’ampleur de la provocation. « Certes, la musique metal est anticonformiste. Elle manie des images fortes mais qui relèvent du spectacle et du grand-guignol », affirme Benjamin Barbaud, organisateur du Hellfest. Deux groupes ont néanmoins été déprogrammés pour l’édition 2011, dont Satanic Warmaster, « en raison de ses titres de chanson irrespectueux envers les victimes de la Shoah », affirme le collectif anti-Hellfest (ce que contestent les organisateurs du festival). Le collectif demande aussi que cette manifestation, bénéficiant de fonds publics, fasse l’objet d’un audit complet, « de manière à ce que tous les groupes véhiculant des propos violents et diffamatoires puissent être écartés a priori ». Guy de Keranflec'h"
Nous pourrons juste préciser que ce sont 160 000 € votés par la communauté de communes, 50 000 € par la mairie de Clisson, 50 000 € par accord verbal du Conseil Général, et 200 000 € prévus par le Conseil Régional, pour financer le déménagement du Hellfest à 400 mètres de son emplacement actuel...
Mais la fin justifiant les moyens, si l'économie locale en sort gagnante, alors, les principes au placard !!!
Nous pourrons juste préciser que ce sont 160 000 € votés par la communauté de communes, 50 000 € par la mairie de Clisson, 50 000 € par accord verbal du Conseil Général, et 200 000 € prévus par le Conseil Régional, pour financer le déménagement du Hellfest à 400 mètres de son emplacement actuel...
Mais la fin justifiant les moyens, si l'économie locale en sort gagnante, alors, les principes au placard !!!