17 mai 2013

Ou il n'est pas question de musique ou du Hellfest ( quoi que) mais de satanisme, d'ésotérisme et d'occultisme

Avant de nous intéresser plus spécifiquement aux influences de l’occultisme, de l’ésotérisme et du satanisme sur certains artistes de musique rock et metal, il nous apparaît important de relater quelques éléments d’histoire du satanisme, et plus exactement, du satanisme moderne. Ils sont en effet nécessaires pour comprendre certaines thématiques et certains codes qu’on peut retrouver dans cet univers musical.


I – Eléments historique du satanisme moderne

Comme certains auront pu le remarquer, nous avons accolé le terme « moderne » au terme « satanisme ». Pourquoi ?

L’explication n’est pas des plus simples, et dans le fil de ce billet, nous aurons l’occasion de nous en apercevoir. Disons que jusqu’au début du XXème siècle, on affublait du mot « satanique », toute personne rendant un culte à un être spirituel, nommé « Satan », connu pour s’être opposé au dessein de Dieu dans la Bible, en refusant de l’adorer et de le servir (« Non Serviam »). Il s’agirait d’un culte d’opposition à la religion, ou au lieu d’adorer Dieu, on adore Satan. Le mot « satanisme » pris dans ce sens doit être analysé comme une religion.

C’est avec Anton Szandor LaVey (nous aurons l’occasion d’en reparler) que le satanisme va quelque peu changer de visage, puisque plutôt que de se définir comme une religion, il va devenir une philosophie de vie, ou Satan devient un mythe sans existence réelle, reprenant quelque peu une vieille conception gnostique de l’âme amplement développée par Alice A Bailey, la fondatrice du mouvement « New Age » dans « l’Encyclopédie de l’Ame ».  C’est à partir de là qu’on va parler de « satanisme moderne », lequel doit plus s’entendre comme une philosophie de vie que comme une religion.

Deux grandes figures représentent le satanisme moderne : Aleister Crowley et Anton Szandor LaVey


A – Aleister Crowley ou la Bête 666

Aleister Crowley, de son vrai nom Edward Alexander Crowley est né à Leamington le 12 octobre 1875. Il est considéré comme le père du satanisme moderne. De son vivant, il se surnommait « la Bête 666 », par référence à l’Apocalypse de Saint Jean et en souvenir de sa mère qui le comparaissait à la Bête de l’Apocalypse. Issu d’une famille protestante, il est très tôt attiré par les sciences occultes et la magie. Alpiniste, il rencontre Julian C. Baker, autre alpiniste, durant l’une de ses ascensions, qui est lui aussi adepte des sciences occultes. C’est lui qui le présentera le 18 novembre 1898 à Mac Gregor Mathers, et est initié aux secrets de « The Order of the Golden Dawn of the Outer » (l'Ordre hermétique de l’Aube dorée), plus communément appelée « The Golden Dawn », une société d'occultisme étudiant la plus haute magie pratique et cultivant le culte du secret. Il y prendra le nom de Perdurabo (qui peut se traduire par « je perdurerai »).

Au sein de cette société, Aleister Crowley applique les instructions de son Maître, l’Imperator de la Golden Dawn, S.L. Mathers et pratique des rites magiques ou l’initié doit s'aménager un espace secret où personne ne pourra le voir ni le déranger. C’est dans ce contexte qu’Aleister Crowley acquiert le Manoir Boleskine House, en Ecosse, sur les bords du Loch Ness, afin d’y obtenir la solitude nécessaire pour y pratiquer ses rites magiques (1898).

A cette époque, Aleister Crowley n’est pas considéré comme sataniste. C’est juste un mage qui pratique des rites qui vont s’avérer dangereux. En effet, Aleister Crowley prétendait obtenir  de son ange gardien, le pouvoir pour soumettre à sa puissance les quatre Archontes (nom grec signifiant chefs) des points cardinaux. Pour se faire, il devait s’astreindre à un rite bien défini, notamment « à une chasteté complète, à l'isolement et au silence durant quatre mois. Il devait réduire sa nourriture et sa boisson au strict minimum, consacrer aux rites et aux cérémonies prescrites par son instructeur le plus clair de son temps, se tenir en communication avec les influx astraux, et passer les deux derniers mois dans une extase ininterrompue, évitant tout contact avec les profanes. » (Aleister Crowley – « La Magie en théorie et en pratique » (source : lien ici).

Nul ne sait si Aleister Crowley réussit ce tour de force, mais cela paraît peu probable. Néanmoins, des phénomènes extraordinaires et inexplicables se produisirent au Manoir, ce qu’Aleister Crowley attribua à « une alliance entre les entités ». C’est à ce moment que l’ambiance se dégrada au sein de la Golden Dawn, et une scission se fit jour entre d’une part une tendance chrétienne et gaëlique, et d’autre part une tendance païenne et magico-sexuelle, nommée « Astrum Argentum » (ou Silver Star) dont Aleister Crowley fut l’Imperator.

En 1911, Crowley reçoit la visite de Théodore Reuss, grand maître de l’ordre ésotérique Allemand OTO (Ordre du Temple d’Orient). Durant cette rencontre, « Reuss autorisa Crowley à fonder une section britannique de l’OTO, après être allé à Berlin se faire initier. Crowley décida alors de prendre le nom ésotérique de « Baphomet », une idole démoniaque à laquelle les Templiers avaient été accusés de rendre un culte » (In Balducci, p 23).

En avril 1920, Crowley se rendit en Sicile, à Cefalù, pour y fonder la fameuse Abbaye de Thélème, un couvent sataniste ou  « il célébra avec ses disciples des orgies cultuelles dont la drogue et le sexe constituaient les éléments principaux » (In Balducci, p 23).

Puis il écrivit « Le Livre de la Loi », qui peut se résumer dans le principe Rabelaisien de l’abbaye de Thélème : « Fais ce que voudra », et qui est à la base de ce qu’on va appeler le thélèmisme.

Sa réputation de magicien noir n’est plus à faire. Adepte de drogue dure, il finira sa vie en état de dépendance totale à l’héroïne. Sa perversion sexuelle était telle qu’il alla jusqu’à écœurer ses juges et gagna le titre de « l’homme le plus pervers du monde ». Si l’on en croit Monseigneur Balducci, un de ses passes temps favoris était de « déféquer sur le tapis d’autrui » ou encore, de « sucer le sang du pouls d’une femme » (In Balducci, p 29). Dans son manoir « Boleskine House », il s’entrainait à parler à l’envers, et marcher à reculons. Il fut celui qui proposa d’utiliser en musique, la technique du message inversé.

Il est à l’origine du développement de certaines sectes occultes considérées comme sataniste comme « Thélem », O.T.O. (Order of Oriental Templar), et on prétend qu’il était lié avec Gerald Gardner le fondateur de WICCA, et même Hitler.

Il meurt à Hastings dans la banlieue de Londres le 1er décembre 1947.

B –Anton Szandor LaVey ou le Pape Noir

Anton Szandor LaVey, de son vrai nom Howard Stanton Levey est né à Chicago le 11 avril 1930. De son enfance, on retiendra qu’il apprit de sa grand-mère, originaire de l’Europe de l’Est, les superstitions habituelles de cette partie du monde. C’est ce qui aiguisa très tôt chez lui son goût pour l’étrange. Ses talents musicaux furent remarqués par ses parents qui lui offrirent la possibilité de s’essayer à divers instruments, et c’est vers les claviers, et plus particulièrement l’orgue que La Vey se dirigea.

Relativement dissipé, il abandonna le lycée « pour côtoyer des voyous et commença à travailler dans des cirques et des carnavals, d’abord en tant qu’homme à tout faire, puis garçon de camp, et enfin musicien » (P.H. Guilmore, Préface de la Bible Satanique, p. 15). Cette expérience du cirque lui donna à comprendre certains aspects de la magie blanche des cirques. C’est à ce moment qu’il prend le nom de Szandor, en choisissant comme nom de scène « The Great Szandor » pour jouer de l’orgue lors des soirées des samedi soirs.

Lorsque la saison des carnavals était achevée, LaVey jouait dans les cabarets. C’est à cette période qu’il prétendit avoir rencontré Marylin Monroe et avoir eu une relation avec elle, alors qu’elle était inconnue du public. Dans le même temps, il étudie les écrits d’Aleister Crowley, et décida de rencontrer les Thélémites de Berkeley (1951), qui, selon P.H. Guilmore ne lui firent pas grande impression.

En 1956, il acquiert une maison victorienne sur California Street, à San Francisco, et qui devint par la suite tout naturellement le siège de la  future Church Of Satan.

Par ailleurs, et en dehors de ses activités d’intermittent du spectacle, il côtoie les services de police en qualité de photographe, et évite son enrôlement dans l’armée américaine (Guerre de Corée) en s’inscrivant au cours de criminologie au San Francisco City College.

Cet environnement lui fait côtoyer le show business, et LaVey devint une célébrité locale. P. H Guilmore explique que « les fêtes qu’il organisait attiraient de nombreux notables de San Francisco ». Parmi les gens qu’il fréquente, on retiendra par exemple le cinéaste Kenneth Anger, proche des Rolling Stones. Avec ses fréquentations, il développe un « Cercle Magique » d’initiés partageant son goût pour le bizarre. On lui suggéra alors qu’il avait les bases nécessaires pour fonder une nouvelle religion. Le 30 avril 1966, il créait l’Eglise de Satan.

Notons que cette date n’est point un hasard, car elle est symbolique. D’une part, l’année 1966 est choisie à dessein, puisqu’elle correspond au chiffre 666, le chiffre de la bête de l’Apocalypse. En outre, le 30 avril est une date importante : elle correspond à la nuit de Walpurgis, qui est le plus important rassemblement des personnes s’adonnant à la sorcellerie.

C’est à ce moment que la presse s’intéresse à Anton LaVey et le surnomme le « Pape Noir ».

L’ouvrage de référence d’Anton Szandor LaVey est la Bible Satanique. Cet ouvrage est aujourd’hui, et malgré le schisme récent apparu au sein de l’Eglise de Satan (Le temple de Seth), la référence permettant de comprendre et d’expliquer le satanisme moderne.

II- Appréhension du satanisme moderne

Le satanisme moderne n’est pas à proprement parler une religion, mais une philosophie, bien que d’un certain point de vue, il ne soit pas contradictoire avec la religion, car en fait, tout dépend du degré d’initiation. En réalité, il y a autant de « satanistes » que de « satanismes », et pour un Anton Szandor LaVey, nous sommes tous des satanistes qui nous ignorons. Cette affirmation contient bien entendu une part de vérité, puisque Satan, à défaut d’être une entité spirituelle, est au moins un symbole, et ce symbole est l’adéquation de la volonté au « Non serviam » biblique. Quel enfant n’a jamais désobéi à ses parents ? Qui n’a pas enfreint le code de la route ? Bien sûr, ce « satanisme » qui nous habite tous n’est pas forcément conscient, parce que l’idée de désobéissance n’a pas forcément pour objet conscient de servir délibérément le démon… Mais ce peut être le cas, et c’est de toute manière au moins l’idée de se servir soi-même plutôt que de servir le bien commun. Je sais ainsi que si je prends le volant après m’être solidement imbibé d’alcool, mes facultés de réaction face aux obstacles se trouvant sur mon chemin seront altérées. Néanmoins, je préfère désobéir, parce que je préfère rentrer chez moi ou je retrouverai mon lit confortable, et prendre le risque de causer un accident. Je sers donc ici mon propre intérêt, en contravention avec l’intérêt commun qui veut que je choisisse plutôt de rester dormir inconfortablement quelque temps dans ma voiture plutôt que de dormir confortablement dans mon lit. Est-ce que cela fait de moi un « sataniste » ? Consciemment « non », mais inconsciemment « oui », parce que ce n’est pas dans l’idée de servir Satan que je désobéi, mais dans l’idée de me servir moi-même.

Toute la difficulté du satanisme moderne est donc d’appréhender le degré « d’initiation » du sujet à l’adéquation au message diabolique « Non serviam », voire au personnage « Satan ». Il faut croire que c’est la difficulté essentielle de discerner ce que Monsieur Olivier Bobineau appellent des « satanistes purs et durs », c'est-à-dire des personnes qui, en plus d’adopter inconsciemment cette philosophie de vie l’adoptent de façon consciente et la revendique et qui d’après son étude (« Le satanisme, quel danger pour la Société », chez Pygmalion) ne seraient qu’une centaine en France, de ceux qui ne le sont pas… Or, d’après le rapport de la Miviludes de 2008 (objet de la critique de Monsieur Bobineau), le satanisme regrouperait quelques 25.000 personnes. Quelles sont-elles : les adorateurs de Satan, membres d'une "église", ceux qui participent à des rites, ceux qui sont séduits par "l'imaginaire satanique", portent des pendentifs 666 (le chiffre du diable), des croix à l'envers et écoutent du heavy metal. (source : lien ici). Qui croire de la Miviludes ou de Monsieur Bobineau ? Réponse : les deux, mon général !!! Simplement : Monsieur Bobineau établit un portrait type du sataniste qui ne correspond pas à grand monde tandis que la Miviludes se réfère à une conception du satanisme beaucoup plus large : celle-là même d’Anton Szandor LaVey. En bref : Monsieur Bobineau parle des « hauts initiés » au satanisme, tandis que la Miviludes parle non seulement de ces « hauts initiés », mais de ceux qui le sont moins (les « satanistes de salon »). En fait, si on devait poursuivre le raisonnement Laveyen un peu plus loin, on devrait pouvoir rentrer dans le rapport de la Miviludes, tout ceux qui enfreignent consciemment ou pas les règles sociales. On n’est donc pas cent satanistes, comme le prétend Monsieur Bobineau, ni 25.000 comme le prétend la Miviludes, mais 60.000.000 (à quelques millions près !, et j’en suis, tout comme le CPHCS).

Aussi, plutôt que de s’en référer à quelques chiffres hasardeux, et qui le seront quoiqu’on fasse, compte tenu de nos propres conceptions du satanisme, il nous paraît important de cerner quelque peu la philosophie de ces deux figures du satanisme moderne que nous avons évoquées précédemment et qui, s’ils étaient vivant et français rentreraient indubitablement dans les cent satanistes recensés par Monsieur Bobineau.

Il faut bien comprendre que ces deux grandes figures du satanisme n’ont pas pour objectif de nous imposer la croyance en une entité spirituelle transcendante et personnelle (que les chrétiens et les trois monothéismes nomment « Dieu »). Il s’agit en réalité d’une philosophie d’adéquation à une nouvelle religion (ce qu’on appelle le « New Age »), et qui n’est pas autre chose que ce que le Père Joseph Marie Verlinde appelle une « religion ésotérique » (J.M Verlinde, p 15). Trois grands axes peuvent permettre d’appréhender sommairement cette nouvelle religion ésotérique dont le satanisme moderne est une application. Elle s’inscrit tout d’abord dans « un processus de renouveau contemporain du gnosticisme » (J.M. Verlinde p 17), basé sur des conceptions du divin radicalement opposées aux conceptions chrétiennes, et un certain renouveau du paganisme.

A) Le satanisme moderne : une religion ésotérique et gnostique.

Le concept de « gnose »

Laissons le Père Verlinde expliquer : « D’une façon générale, la gnose se définit elle-même comme la connaissance absolue, la « science » parfaite, suprême, capable de sauver celui qui l’acquiert et la possède. Saint Irénée précise que pour les gnostiques, « la rédemption » parfaite, c’est la connaissance de la Grandeur Inexprimable : puisque c’est de l’ignorance que sont sorties la déchéance et la passion, c’est par la gnose que sera aboli tout l’état de choses issu de l’ignorance. C’est donc bien la gnose qui est la rédemption de l’homme intérieur (…) (Saint Irenée, Traité contre les Hérésies).

Cette gnose se présente comme un enseignement réservé à une élite et transmis de maître à disciple au cours d’un rituel initiatique. Comme elle est atteinte au terme d’une quête qui peut s’avérer longue, la « gnose » est assimilée à une « voie » à la fois théorique et pratique. Au cours de ce cheminement, l’adepte est introduit progressivement dans la doctrine naturaliste, qui constitue l’horizon conceptuel de la gnose. Il est initié au secret de son origine divine, - c'est-à-dire de son identité avec le Soi divin – et du mystère de sa chute en ce monde des apparences.

Si on devait appliquer ce cheminement initiatique à notre satanisme moderne, il n’y a pas de difficulté. La « Magia Sexualis » pratiquée par Aleister Crowley en est une illustration. Sa vie même. Il passera sa vie à être disciple, puis maître dans les plus hauts rites d’initiation ésotérique.

Pour le satanisme LaVeyen, cela semble poser plus de difficulté. Il n’y a pas à proprement parler d’initiation de Maître à Disciple. Chacun est à la fois son propre Maître et son propre Disciple. C’est du moins ce que l’on peut être amené à penser à la lecture de la Bible Satanique, puisque les rituels sataniques peuvent s’accomplir seuls ou en groupe. Néanmoins, le résultat revient au même que celui de la Gnose, et voici par exemple ce qu’en écrit Anton LaVey à propos de sa nouvelle religion : « Le besoin d’une NOUVELLE religion s’impose, basée sur les instincts naturels de l’homme. Ils lui on donné un nom. Il s’agit du satanisme. »  Bible Satanique, p 64). Cette référence au naturalisme est une constante de la gnose, et compte tenu de la symbolique utilisée par Anton LaVey (tirée de la Kabbale gnostique), il ne nous apparaît pas possible de concevoir son satanisme sans rituels initiatiques.

B) des conceptions du divin radicalement opposées aux conceptions abrahamiques

Nous venions de préciser que le « satanisme moderne » devait s’appréhender principalement comme philosophie de vie, or nous l’avons qualifié de « religion ésotérique et gnostique ». En fait, il faut s’entendre sur le mot « religion ».

Loin de moi l’idée de me lancer dans une définition de la religion, mais disons cependant que pour un juif, un chrétien et un musulman, elle relève de la foi en un ou plusieurs êtres personnels, transcendants, et créateur.

Prenons par exemple le Credo du Symbole du Nicée chez les chrétiens : « Je crois un Seul Dieu, le Père tout puissant, Créateur du ciel et de la Terre de l'univers visible et invisible, Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles :Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu
Engendré non pas créé, de même nature que le Père ; et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel; Par
l'
Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme (…) »

A retenir de ce Credo, un chrétien croit en un Dieu Unique en Trois Personnes : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Le Chrétien croît donc en un Dieu personnel. Il en va de même chez les juifs. Pour les musulmans, c’est un peu différent. S’il n’y a qu’un seul Dieu, il n’y a qu’une personne, et on parle souvent de Dieu l’Unique, un musulman ne conciliant pas l’unicité de Dieu et sa tripersonnalité.

Or, dans la nouvelle religion gnostique, dont est issue le satanisme moderne, il ne s’agit aucunement de croyance en un dieu personnel, transcendant et créateur. Dieu n’est pas quelqu’un, mais quelque chose. Selon le Père Joseph Marie Verlinde, il s’agit en réalité d’un monisme énergétique, qui n’est autre qu’un naturalisme déifié. « Pour le Nouvel Age, le divin consiste en une énergie impersonnelle qui se diffuse en un spectre de fréquences, allant de la pure lumière jusqu’à la matière, ultime condensation du rayonnement divin.

Alice Bailey précise : « Ce que le savant appelle énergie, l’homme religieux l’appelle Dieu, et cependant, les deux ne font qu’un, n’étant que le dessein du manifesté, dans la matière physique, d’une grande Identité extra-systémique. La nature est l’apparence du corps physique du Logos et les lois de la nature sont les lois gouvernant les processus naturels de ce corps. La Vie de Dieu, son énergie, sa vitalité se trouvant dans chaque atome manifesté ; son essence habite toute les formes. (Alice A Bailey, Réfléchissez-y, Lucis, Genève, 1990, p 160).

Evidemment, c’est bien cette conception du divin qui est reprise par le satanisme moderne. Plus particulièrement chez Aleister Crowley, il s’agit de l’exploitation de l’énergie sexuelle, par la pratique de la « Magia Sexualis », et dont voici une illustration assez ragoutante : « Afin de soutenir la concentration et d'augmenter la provision d'Energie, il est de coutume chez les Magiciens d'employer des assistants ou des collègues. Il est douteux que les avantages évidents de cette pratique rachètent les difficultés à trouver des personnes compétentes ainsi que le risque d'un conflit de volontés ou d'un malentendu dans le cercle lui-même. Une fois, FRATER PERDURABO fut désobéi par un assistant ; et ce n'aurait été Sa promptitude à user de la contrainte physique de l'épée, il est probable que le cercle eût été rompu. L'affaire ne se conclut heureusement par rien de plus grave que la destruction du fautif. Il est toutefois hors de doute qu'un tel rassemblement de personnes réellement en harmonie puisse produire bien plus d'effets qu'un seul magicien œuvrant par lui-même. La psychologie des "réunions pour le renouveau de la foi" sera familière à presque tous, et bien que de telles réunions soient les plus répugnants et les plus dégradés des rituels de magie noire, les lois de la Magick n'y sont pas suspendues pour autant. LES LOIS DE LA MAGICK SONT LES LOIS DE LA NATURE. »

J’espère que vous m’aurez compris !!!

Chez Anton Szandor Lavey, c’est la même chose. C’est le mage Peter H. Gilmore, l’actuel gourou de l’Eglise de Satan qui le précise lui-même, à propos de la « Bible Satanique » : « Je n’avais rien contre les livres promouvant telle ou telle foi, et je fus agréablement surpris par le fait que celui-ci n’était pas assené par une personne proclamant être en contact direct avec Satan. Au lieu de cela, j’ai découvert un esprit rationnel, une philosophie concrète, ainsi que la théâtralité des techniques rituelles décrivant le psychodrame de la transformation de soi. (…)

Contrairement aux autres fondateurs de religions qui revendiquent une « inspirations exaltée par une quelconque entité surnaturelle, LaVey admet qu’il ne s’est servi que de ses seuls talents pour synthétiser le Satanisme. Il s’est basé à la fois sur sa compréhension de l’animal humain, tiré de sa propre expérience de la vie, et sur la sagesse acquise auprès d’autres défenseurs du matérialisme, du pragmatisme et de l’individualisme. Le nom blasphématoire « Eglise de Satan » fut sciemment choisi pour se situer à l’encontre des systèmes de croyances « spirituelles » existants ».

Clairement, Madame Alice Bailey n’aurait pas trouvé ici meilleure application de son système philosophique, basé sur le non être (spirituel) et les énergies cosmiques. Bien que philosophiquement pauvre et bourrée de contradictions, la Bible Satanique a connu un succès populaire ahurissant, mais il faut bien reconnaître que cet ouvrage n’a fait que servir la cause d’une nouvelle façon d’appréhender la religion ; ce qu’on appelle le New Age.

C) Le renouveau du paganisme

De même, ce nouveau paradigme religieux a permis l’émancipation de vieux systèmes de croyance païens, peut être en les détournant d’ailleurs, mais c’est une vieille ficèle gnostique que de s’approprier un certain nombre de croyances, certaines en les détournant de leur finalité originaire, et c’est au moins le cas des trois religions abrahamiques que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam : René Guénon s’en fera l’un des principaux penseurs.

Comme le souligne le Père Verlinde, on ne peut pas parler de la religiosité ésotérique contemporaine sans citer l’éminence grise du Nouvel Age, Hélena Petrovna Blavatsky (1831-1891 : « La religion-Sagesse est l’héritage de toutes les nations du monde ; le vrai philosophe, l’étudiant de la Sagesse ésotérique, perd entièrement de vue les personnalités, les croyances dogmatiques et les religions particulières. En outre, la philosophie ésotérique concile toutes les religions, dépouille chacune de ses vêtements extérieurs humains et montre qu’elle a la même racine que toutes les autres religions.(…) »  (Helena Petrovna Blavatsky, La Doctrine secrète, Adyar, Paris 1982, citée par J M Verlinde, p 24-25).

Ce mythe, selon lequel il existerait une Tradition primordiale immuable et éternelle, corpus de vérité sur toutes choses et accessibles aux initiés supérieurs, constitue l’un des points communs entre les différents courants du Nouvel Age et dont René Guénon se fera le héraut (Cf René Guénon, « Le symbolisme de la Croix », Véga, Paris 1984) (J M Verlinde, p 25).

Ceci explique que dans bon nombre de gnoses, qui, nous l’avons compris, ne sont pas vraiment des religions, l’attrait du paganisme trouve une place importante. Le satanisme moderne n’échappe pas à la règle.

Les initiations de Crowley en sont des exemples concrets, et peut être qu’également ici, il se fait l’écho de Madame Blavatsky : «  La Magick prend toutes les pensées et tous les actes comme parties intégrantes de son dispositif ; elle a l'Univers pour Bibliothèque et Laboratoire ; la Nature toute entière est son Objet ; et son Jeu, affranchi des mortes saisons et des restrictions protectrices, foisonne dans une infinie diversité, étant tout ce qui existe »  (Aleister Crowley, « La Magie en Théorie et en Pratique », traduction de Philippe Pissier)

Chez Anton LaVey, ceci est peut être encore plus flagrant. Le lien avec la connaissance gnostique dans la Bible Satanique est des plus délétères, mais on ne peut s’empêcher de s’interroger sur une personne qui pourrait dans une moindre mesure, professer sa foi en Satan, et de l’autre faire cette relation avec les invocations sataniques inclues dans son best seller, ou l’on y trouve pêlemêle : Amon Apollon, Baphomet, Behemoth, Dracula, Euronymous, Ishtar, Lilith, Marduk, Pluton, Sammael, Set, Shiva, Yen-lo-Wang, etc (liste non exhaustive, il y a à boire et à manger – Bible Satanique, p 77-79). C’est donc que Anton LaVey fait de ses invocations (dans le langage ésotérique, on parle plus de « conjurations »), des références à tout type de religion et semble bien les inclure toutes, à la manière de Madame Blavatsky. C’est encore plus flagrant lorsqu’on lit Peter H Guilmore, puisqu’il commence son introduction par un titre évocateur pour un occultiste : « En ouvrant les portes Adamantines ».

« Adamantines » : c’est une pure référence à l’Homme Primordial, Adam Kadmon, que l’on rencontre dans nombre de traditions gnostiques, et notamment la Kabbale.

III Qu’en penser ?

Que penser de tout cela, et quelles sont les applications à notre propos sur le Hellfest ?

Tout d’abord, il n’est pas certain que tous les groupes de metal présent au HellFest, même ceux se revendiquant satanistes, aient cette culture gnostique. Tout le moins, elle peut être inconsciente. C’est un peu ce qui ressort du reportage passé sur Arte, le 5 août 2012. Pour ceux qui s’en souviennent, ce reportage était clairement orienté par leurs auteurs vers une conception gnostique de la société, ou le festivalier se trouvait quelque part nourri par l’énergie cosmique de la musique, et se retrouvait divinisé par sa communion avec les artistes présents sur scène. C’est assez l’effet que ça m’a procuré en regardant ce reportage.

Ensuite, si l’occultisme, l’ésotérisme et le satanisme sont présents chez certains groupes de metal, il faut bien comprendre qu’en réalité, il ne s’agit pas clairement d’une « religion » (au sens chrétien du terme), mais bien d’une philosophie de vie. Aussi, certains qui partagent cette philosophie gnostique ne se revendiquent pas pour autant satanistes, et on pourra parfois chercher longtemps une quelconque déclaration de tel ou tel artiste allant dans le sens d’un satanisme ouvertement affiché. Parfois même, ils se refuseront à l’admettre, tout en utilisant une symbolique clairement ésotérique, symbolique dont il est probable qu’ils n’en perçoivent même pas le sens.

En bref : cerner le satanisme, au sens moderne du terme, ça n’est pas évident. Compter des satanismes et des satanistes, comme le fait la Miviludes ou Olivier Bobineau n’est pas ce qu’il y a de plus constructif, ni même instructif pour cerner le satanisme, et je pense même que c’est inutile. C’est pour cela que je me suis employé à essayer de décrypter ce fameux « satanisme » dont on parle. Une autre étude que j’ai lue récemment me paraît aller dans le même sens que je vous ai proposé : « L’occultisme et quelques subcultures « jeunes » » de Stéphane François, quoique l’approche en soit plus sociologique, au c@hier de psychologie politique. Certes, son approche se cantonne plus à l’occultisme pris dans un sens large, qu’au satanisme pris dans son sens strict. Il n’empêche que l’étude du satanisme moderne ne peut pas se concevoir sans avoir une approche globale de l’occultisme, et j’en arrive à peu près à la conclusion que les deux se rejoignent et ont une orientation commune en terme d’appréhension de la religion : la gnose ésotérique.

Enfin, je souhaiterais donner le mot de la fin à une grande figure du Concile Vatican II, le Cardinal Henri De Lubac, et le Cardinal Decourtray : « Il y a en l’homme un Elément éternel, un « germe d’éternité, qui, dès maintenant, respire au-dessus du temps, qui toujours, hic et nunc, échappe à la société temporelle. La vérité de son être déborde son être même. Car il est fait à l’image de Dieu, et dans le miroir de son âme, toujours la Trinité se mire… Mais ce n’est qu’un miroir, ce n’est qu’une image. Si l’homme, d’un geste sacrilège, inverse le rapport, s’il croit reprendre pour soi les attributs usurpés de la divinité en déclarant que c’est Dieu qu’il faut faire à sa propre image, c’en est fait de lui. La transcendance qu’il renie était le seul garant de sa propre immanence. C’est en s’avouant le reflet qu’il acquérait une plénitude, et dans le seul acte de l’adoration il s’assurait une inviolable profondeur. Le voilà donc aliéné désormais, dissous, dissocié d’avec lui-même. » (Henri de Lubac, « Catholicisme », cité par J M Verlinde p 339)

« Je suis persuadé qu’en luttant contre le gnosticisme, le deuxième évêque de Lyon (NDLA Saint Irénée) a combattu, il y a exactement dix huit siècles, la déviance la plus redoutable que rencontre aujourd’hui la foi chrétienne, du moins en Occident » (Albert Decourtray)

Post de fin

Je souhaitais également parler de quelques symboles… réflexion faite, je n’en parlerais que dans mes billets sur la musique.(Etienneweb)

Sources
« Adorateurs du diable et rock satanique » Mgr Corrado Balducci – Pierre Téqui – avril 1994
« Les impostures antichrétiennes – des apocryphes au Da Vinci Code » Père Joseph-Marie Verlinde, Presses de la Renaissance, Paris, 2006.
« La Bible Satanique », Anton Szandor LaVey, avec introduction de Peter H. Guilmore Camion Noir, 2006
Pour les autres sources : en lien ou en parenthèses dans le texte du billet

64 commentaires:

  1. Je n'arrives pas à saisir ce que fait le paganisme dans tout ce charabia.

    Pour moi et ma femme, ça a été avant tout la redécouverte d'anciennes religions passionnantes de peuples qui le sont tout autant, comme les rituels, religions, cultes (appelez comme vous voulez) vikings/celtes.

    Ok, à l'époque ce n'étais pas les peuples les plus "cool" en Europe, mais leur mode de vie, de guerre et de culte sont des éléments essentiels de notre histoire encore aujourd'hui.

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    1. Et surtout, il est totalement faux de considérer que la France a des racines chrétiennes. Certes l'article ne parle pas de ça, mais je ne doute pas de la position des auteurs à ce sujet. Le christianisme est une religion qui est arrivée en France par invasion, qui s'est installée de force au fil des siècles en détruisant petit à petit les cultes "païens" (mot d'ailleurs péjoratif utilisé par les chrétiens pour désigner les non-chrétiens), notamment en substituant leurs fêtes à des fêtes chrétiennes inventées de toute pièce (par exemple la Toussaint qui s'est substituée à Samain) et en remplaçant le culte de divinités multiples par la présence de "saints", pour faire croire que finalement, les cultes païens et chrétiens se valaient. Si la France a donc des racines chrétiennes, celles-ci sont extrêmement jeunes comparées à ses racines pré-chrétiennes.

      Tout cela fait que, et je l'ai déjà dit en commentaire d'un autre article, et personne ne m'a contredit à ce sujet, la religion chrétienne n'a pas plus de légitimité en France et dans le reste du monde que n'importe quel autre culte, fut-il sataniste.

      Il est à noter, pour compléter un peu ce que je disais sur les substitutions opérées par les chrétiens, qu'un certain nombre de divinités pré-chrétiennes, notamment mésopotamiennes, sont considérées dans la mythologie chrétienne comme des démons. Certainement pour dissuader à l'époque les gens de vouer un culte à ces dites divinités.

      Sinon, je sais que ça n'a pas de rapport avec cet article, mais nous attendons toujours avec impatience les révélations choc à propos des financement du Hellfest.

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    2. @ Christophe B
      "Je n'arrives pas à saisir ce que fait le paganisme dans tout ce charabia."

      C'est très simple : l'occultisme et le satanisme moderne récupèrent TOUTES les croyances, y compris le paganisme. Le christianisme n'est pas épargné non plus. Par ailleurs, les trois religions abrahamiques ont elles-même leur gnose.
      Le renouveau du paganisme dans nos contrées occidentales m'a semble t'il, un relent d'ésotérisme (ce dont on peut s'apercevoir notament avec Wicca).
      Maintenant, il est clair que ce n'est pas parce qu'on s'intéresse aux cultures païennes qu'on devient sataniste!
      ...Et cela n'enlève rin aux richesses des cultures anciennes, qu'elles soient païennes... ou pas.

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    3. @ Vilkynir

      "Et surtout, il est totalement faux de considérer que la France a des racines chrétiennes"
      Faut peut être pas pousser non plus!
      Si Clovis ne s'était pas convertit à la religion catholique, la France ne serait certainement pas ce qu'elle est aujourd'hui.

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    4. @ Vilkinir

      Dans prolongement de PHCS
      Dire que le christianisme s'est imposé par l'invasion est malgré tout exact. Mais je ne vois pas le problème. La religion catholique a vocation universelle, et si elle a envahi la planète entière aujourd'hui (c'est quand même le cas, avec 1 milliard de chrétiens à travers le monde), ce n'est de toute façon pas principalement par la force, comme j'ai la désagréable impression que vous sous entendez.
      Après, vous pouvez regretter que les anciens cultes païens aient été abandonnés au bénéfice du christianisme, et je ne suis pas sûr que l'objectif des chrétiens de remplacer des anciens cultes païens par des fêtes chrétiennes était de faire croire que les deux se valaient. Le culte chrétien se veut bien plutôt supérieur aux cultes païens.

      "Tout cela fait que, et je l'ai déjà dit en commentaire d'un autre article, et personne ne m'a contredit à ce sujet, la religion chrétienne n'a pas plus de légitimité en France et dans le reste du monde que n'importe quel autre culte, fut-il sataniste."
      Vous ne croyez pas en Christ, d'après ce que je comprends, Vilkinir. Moi, j'y crois, et en ce sens, le culte rendu à Dieu est légitime, non seulement en France, mais également dans le reste du monde.
      En outre, que voulez vous dire par "légitime" ? sous entendez vous que le culte chrétien doit trouver sa place au même tite que les autres cultes, et à égalité ? A vous lire, j'ai plutôt l'impression que vous pensez que ce sont les anciens cultes païens qui sont légitimes, qui sont les racines de la véritable France et de la Véritable Europe, et que le Christianisme apparaît alors ici, dans nos contrées occidentales comme un intrus qu'on devrait faire disparaître. J'espère me tromper...

      Enfin, dans l'absolu, si votre commentaire est intéressant, je le trouve assez peu en phase avec mon billet. Aussi, je vous propose de revenir au sujet, et je vous pose donc cette question :
      Pour vous, qu'est ce que Dieu ?
      Est ce un être vivant, une personne, un créateur, ou rien de tout ça ?

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    5. etienneweb,
      ta désagréable impression est exacte, je considère, et je l'ai dit clairement, que le christianisme s'est imposé de force en France, et à peu près partout où il a essaimé. L'inquisition a massacré des tas de gens, je ne pense pas que tu puisses honnêtement le nier, tout comme les églises et autres lieux de culte chrétiens bâtis sur les ruines de lieux de culte pré-chrétiens. Partout dans le monde, l'évangélisation des populations autochtones s'est faite par la force, souvent dans le sang. Je ne vois pas pourquoi il en aurait été différemment en France. Un exemple de cette évangélisation forcée : les pensionnats au Canada où tes semblables forçaient les jeunes amérindiens à se convertir à ton dieu "universel". Un peu de lecture : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pensionnat_autochtone_au_Canada. Redis-moi, maintenant, que les conversions au christianisme se sont faites dans la joie et l'amour universel. D'ailleurs à l'époque ton église devait certainement se demander si les amérindiens avaient une âme. Il est à noter, concernant ce petit détail historique gênant, qu'ils exhument actuellement des corps d'enfants enterrés à proximité de ces pensionnats (pas dans des tombes, évidemment).

      Tu ne peux pas dire que les cultes pré-chrétiens aient été abandonnés au bénéfice du christianisme. c'est ce qu'on appelle un euphémisme, et quand ce n'est pas utilisé de manière ironique, c'est malhonnête.

      Effectivement, je ne crois pas en "christ", pas plus que je ne crois en satan ou au père noël. Concernant ma phrase sur la légitimité du christianisme, je pense en effet que le christianisme aurait autant trouvé sa place que n'importe quel autre culte si les choses s'étaient déroulées de manière pacifiste, sans chercher à évangéliser, sans chercher à censurer ce qui ne lui plaisait pas. Mais, et j'ose espérer que tu t'en rends compte, les choses ne se sont pas déroulées comme ça, il y a eu des morts imputables à l'église, beaucoup. Il y a eu des vies brisées, des populations montées les unes contre les autres, de la corruption.

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    6. Etienneweb (suite),

      Je ne suis pas du genre à parler de véritable France ou de véritable Europe, je fais partie des gens qui considèrent que les frontières sont une abomination. Le christianisme n'est donc pas à faire disparaître, mais il serait bon pour tout le monde qu'il se fasse plus discret. Quand on a un passé aussi peu glorieux, on fait profil bas. D'ailleurs, si tu pouvais m'éclairer à propos des richesses amassées par le Vatican, quand le christianisme prône la vie simple...

      Mon commentaire est en fait tout à fait en phase avec l'article. Je m'explique : tu as l'air de considérer que les philosophies développées par Lavey et Crowley ne devraient pas exister, qu'elles s'appuient sur le christianisme tout en cherchant à le détruire. Moi je te dis que le christianisme a fait exactement de même (avec plus de morts) avec la plupart des cultes pré-chrétiens.

      En réponse à ta question finale :
      Pour moi, dieu, tout d'abord ne mérite pas de majuscule. Ensuite, à mes yeux il est la même chose qu'Epona, Thor, Shiva, Horus, Axomama ou Marduk, c'est-à-dire un personnage de fiction. Une tentative d'expliquer ce qui était à l'époque encore inexpliqué : d'où vient l'Homme, comment sont régis les différents phénomènes physiques, comment la Terre est-elle faite, et pourquoi est-elle ainsi faite (il est d'ailleurs amusant de constater qu'à cette question, quand on s'aventurait à avoir une autre position que l'église, on était exécuté), etc... Et tout comme ces autres divinités, il est aussi la personnification de la conscience des personnes qui y croient. Finalement c'est une manière de se rassurer, d'avoir l'impression d'avoir des réponses là où on n'en a en réalité pas encore, d'avoir l'impression d'avoir le contrôle. Enfin, et là ça diffère des divinités polythéistes, je vois dieu comme un merveilleux moyen de chantage : en tant qu'homme, si tu couches avec un autre homme, dieu te punira. Si tu ne suis pas à la lettre la vie que l'église a choisi pour toi, dieu te punira. Si tu considère que la Terre est ronde alors qu'on sait tous qu'elle est plate, dieu te punira.

      En espérant avoir répondu à ta question.

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    7. Provocs Hellfest ça suffit,
      tu n'imagines pas à quel point je peux mépriser les rois de France et la royauté en général. Alors si Clovis ne s'était pas converti (sans -t) au christianisme, eh bien la France aurait en effet peut-être suivi une autre évolution. Où serait le problème là dedans ?

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    8. @ Vilkinir

      "Alors si Clovis ne s'était pas converti (sans -t) au christianisme, eh bien la France aurait en effet peut-être suivi une autre évolution. Où serait le problème là dedans ?"
      Euh... Avec des "si", on peut également mettre Paris en bouteille. Le fait est que la conversion de Clovis a façonné l'image de la France pendant près de 1.500 ans. Que vous le vouliez ou non, c'est une réalité historique. Passer à côté de ce genre de donnée, c'est passer à côté de l'histoire de la France.

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    9. Provocs Hellfest ça suffit,

      il s'est passé des choses en France avait la conversion de Clovis, beaucoup de choses... Alors si la France a des racines chrétiennes, elles sont très jeunes, bien plus jeunes que ses racines pré-chrétiennes.

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    10. @ Vilkinir

      "En espérant avoir répondu à ta question."
      Efectivement, ça répond à ma question. Cependant, j'aurai une remarque à faire concerant la confusion que tu fais entre l'Eglise, et les hommes d'église. Car j'ai lu également ici ou là, de la part de catholiques bien convaincus d'ailleurs, et sur ce blog, que l'Eglise étant constituée d'homme imparfaits était elle-même imparfaite. Alors, il faut qu'on m'explique pourquoi le Concil Vatican I a promu le dogme d'infaïbilité. Si l'Eglise est composée d'hommes (nécessairement faillibles), pour pourait donc t'elle être infaillible ?
      Ce fait étant établi, je fais ma remarque, également explication de ce que je viens d'écrire:
      Il ne faut pas confondre l'Eglise en tant qu'Institution avec les hommes qui la compose. Les hommes d'église sont humains, comme tout le monde. Ils sont responsables de leurs actes et eux seuls. Aussi, si un ou plusieurs hommes d'églises se rendent coupable de crimes, d'exactions de toute sorte, en leur prope nom, ou au om de l'Eglise, ils en restent personnellement responsable... Et ça n'est pas l'Eglise qui en est responsable. Ceci n'est pas une nouveauté dans la traditon de l'Eglise, puisque dès le 4ème siècle après Jésus Christ, Saint Augustin écrivait "La Citée de Dieu" ou il démontrait que ans la citée de Dieu (l'Eglise), il y avait des membres de la citée du Diable, et inversement également. Si un prêtre viole, c'est SA responsabilité, pas celle de l'Eglise. L'Eglise d'ailleurs condamne le viol. Comment donc l'Eglise pourrait elle se contredire en se faisant responsable d'un crime que l'un de ses membres a commis ? C'est absurde.

      Suite ...

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    11. @ Vilkynir,
      Il s'est passsé des choses avant que ne se naisse la France et ses racines seraient bien plus anciennes. De quelles choses et de quelles racines parlez-vous ?

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    12. Pou étayer ce propos de façon plus récente, il me suffit de citer le Cardinal Newmann (ça n'est pas si vieux...) : "Dans l'histoire de l'Eglise catholique, on trouve des Evêques contredisant d'autres évêques, des Pères de l'Eglise en contradiction avec d'autres Pères de l'Eglise, et même avec eux-mêmes, mais on ne voit jamais que l'Eglise, au degré ou elle s'exprime "en tant qu'oracle du ciel" se contredise elle-même" (Newmann, "Essay on the development of Chrisian doctrine")
      Alors, vois tu, Vilkinir, l'Eglise ne peut pas cautionner les pratiques criminelles de l'Inquisition, compte tenu que son magistère les condamne. Ces pratiques ont certes été le fait d'hommes d'Eglise (encore que l'Inquisition chrétienne a fait 1000 fois moins de morts que l'inquisition civile, notamment l'inquisition espagnole), et Saint Augustin qualifierait certainement ces gens de membres de la cité du Diable dans la Cité de Dieu, et il n'en reste pas moins que ces coupables sont responsables de leurs actes non seulement vis à vis des hommes, mais également vis à vis de Dieu qui sera leur juge, comme il sera le mien pour tout le mal que j'aurai commis.

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    13. @ Vilkynir,

      C'est bien de faire la liste des "exactions de l'église", encore faudrait-il en préciser un peu plus le contexte et la responsabilité précise parce qu'en la circonstance, cela manque cruellement ! Juger les actes d'il y a plusieurs siècles avec ses yeux d'aujourd'hui, tous les historiens vous diront que cela ne tient pas la route.
      Par ailleurs, de la même manière que l'on ne résume pas le metal à sa part décrite sur ce blog, il conviendrait de faire de même envers le christianisme et l'église, non ?
      Le christ une fiction ? Pour vous, mais certainement pas pour les chrétiens. Et je ne connais pas de fictions pour lesquelles on est prêt à donner jusqu'à sa vie, et Dieu sait combien, encore aujourd'hui, les marthyrs sont légion et pas par peur de la punition !
      Le message de l'Evangile et l'enseignement de l'église ne sont à mille lieues de ce que vous décrivez, je vous assure.

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    14. @ Vilkynir,

      1,6 million d'euros et pas 1 million, c'est déjà une info non ? 90 000 euros par jour, ce n'est pas une paille !

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    15. Provocs Hellfest ça suffit,

      le fait que le Hellfest est subventionné n'est pas une information nouvelle. Beaucoup d'autres festivals le sont, et heureusement.
      Concernant les racines de la France, on ne parle bizarrement tout le temps que de ses prétendues racines chrétiennes, pas des autres. Moi ça me donne toujours l'impression que le christianisme a écrasé la quasi-totalité de la culture pré-chrétienne.

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    16. Jean-Yves,

      "C'est bien de faire la liste des "exactions de l'église", encore faudrait-il en préciser un peu plus le contexte et la responsabilité précise parce qu'en la circonstance, cela manque cruellement ! Juger les actes d'il y a plusieurs siècles avec ses yeux d'aujourd'hui, tous les historiens vous diront que cela ne tient pas la route."
      Je veux bien en préciser le contexte et les responsabilités, mais ça ne changerait rien, puisque les conséquences, elles, sont bel et bien actuelles. On le voit bien ces derniers temps, et on le verra apparemment encore le 26 Mai, quand la droite catholique défile dans la rue (bizarrement elle ne défile pas quand il s'agit de défendre les travailleurs) parce qu'on bouscule ses visions étriquées de la vie.

      "Le christ une fiction ? Pour vous, mais certainement pas pour les chrétiens."
      Bien évidemment, je ne le conteste pas. Mais pour moi ça l'est, et donc je traite l'ensemble du christianisme comme une fiction. Les groupes de metal qui "blasphèment" le font certainement dans le même état d'esprit

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    17. etienneweb,

      la confusion je la fais volontairement. Parce que les hommes d'église se réclament de l'église en tant qu'institution. Et de la même manière que les actes et paroles d'un ministre mettent en jeu la responsabilité de son gouvernement, les actes d'un homme d'église mettent en jeu la responsabilité de l'église.

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    18. @Jean-Yves,

      "Et je ne connais pas de fictions pour lesquelles on est prêt à donner jusqu'à sa vie"

      Les gens sont prêts à donner leurs vies dans toutes les religions, et l'ont fait maintes et maintes fois. Pouvez-vous me dire, en tant que chrétiens, que toutes les religions professent la vérité pure? J'imagine que non. J'ai en tout cas du mal à croire que toutes puissent dire la vérité en même temps, sans jamais être d'accord! Alors certains, voire toutes, doivent être des fictions. Et malheureusement pour le monde, beaucoup sont prêts à donner leur vie (et prendre celle des autres) pour de la fiction...

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    19. PHCS: c'est étrange, on vous voit moins vous offusquer lorsque la ville de Nantes, subventionne rien qu'à elle seule 1 million d'€ en une année(chiffres officiels de la délibération du conseil municipal en décembre 2011) rien que pour le festival Folle Journée (festival financé au tiers par des subventions).
      C'est ce qu'a touché - à titre de comparaison - le Hellfest en 6 ans, toutes subventions confondues.

      Je passe sous silence les presque 3 millions d'€ de subventions que la ville de Nantes aura versé à la même époque et pour une seule année, au nébuleux "centre de recherche pour le développement culturel".

      Donc chercher à mettre sur le tapis le syndrome des subventions culturelles à tout va,au détriment des impôts de nos chers concitoyens, en prenant pour cible le Hellfest, c'est vraiment ridicule.

      En somme, votre info c'est effectivement pointer la paille (les subventions du Hellfest) alors que vous avez une poutre (les subventions culturelles en règle général) en plein dans la figure.

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    20. @ Vilkinir

      "la confusion je la fais volontairement"
      D'accord, mais si vous ne précisez pas quelle est la position réelle de l'Eglise dans ces cas outrageants, vous ne pouvez que donner du crédit à ceux qui ne connaissent pas la distinction entre l'Eglise Institution des hommes qui la compose... Ce qui, sauf votre respect, n'est pas très honnête.
      Mais admettons... Sauf que moi, parce que je suis français (désolé, mais je n'ai rien demandé), je ne vois pas pourquoi j'irai demander "pardon" pour des crimes que je n'ai pas commis sous le gouvernement de Vichy. Je m'excuse, mais le gouvernement français n'est pas non plus responsable des mensonges de Monsieur Cahuzac. Et je n'ai pas souvenir que le gouvernement dans cette affaire ait endossé la responsabilité des déboires de ce Monsieur. Il a d'ailleurs été viré pour qu'on n'entretienne pas la confusion.
      Avec l'Eglise, désolé de vous contredire, mais c'est la même chose. Avec tout de même une différence de taille: l'Eglise n'est pas juge temporel des actes de ses membres. Le juge temporel, c'est l'Etat. L'Eglise n'interferre pas là dedans. Par contre, elle est juge spirituel, de l'ordre même de Jésus Christ à Saint Pierre : "Ce que tu lieras dans le ciel sera lié dans les cieux, ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux", d'ou vient que les sanctions émanant des autorités ecclesiastiques sont spirituelles et morales : l'excommunication est probablement la sanction la plus importante. Il peut y avoir également d'autres sanctions, parfois plus matérielles: par exemple, celui qui est coupable de vol est tenu de rendre ce qu'il a volé, mais l'objectif est spirituel, non matériel... Ce qui fait qu'en définitive, les sanctions de l'Eglise peuvent paraître assez symboliques sur un plan matériel. Ressortir du confessionnal avec comme pénitence de dire 3 ave et 2 pater est mince sur un plan matériel comparé aux crimes commis, mais grand sur un plan spirituel.
      J'espère que ces quelques explications vous permettront de mieux appréhender le silence de l'Eglise sur les crimes commis, même par ses membres... D'autant également que les confesseurs sont également tenus au secret, compte tenu qu'en réalité, ce ne sont pas eux qui jugent, mais Dieu seul.

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    21. @ Nicolas Rousseau,

      Je pensais vous répondre plus vite et puis...il y a eu la manif pour tous ( un gros succès ) qui m'a occupé.

      Il est évident que les religions ne délivrent pas le même message puisqu'elle n'ont pas, complètement, les mêmes fondements puisqu'elles n'ont pas exactement le même dieu. Elles partagent cependant, au moins pour les religions monothéistes, que la personne ne se résume pas un être matériel.

      Concernant la religion du nouveau testament, elle prend à son compte à la fois la tradition et la nouveauté incarnée par le Christ.

      Chacune des religions s'incarne donc dans des personnes et constitue pour elles la liberté fondatrice des autres libertés, surtout pour le catholicisme et surtout à notre époque soi disant moderne et qui prétend se passer de dieu au travers du concept de laïcité. Pour ces millions de croyants, ce n'est pas une fiction et d'autant moins pour les chrétiens dont la foi est basée sur une personne, le christ : les innombrables marthyrs chrétiens depuis la naissance de l'église sont là pour témoigner de la réalité de la foi qui les anime et les fait vivre. Il y a lieu ici de considérer la situation des chrétiens dans le monde : ils sont de loin les plus persécutés.

      Je voudrais souligner enfin que le dialogue inter religieux et avec les non croyants a été initié et intensifié par l'église : preuve que si elles n'adhérent pas à la même vérité, les religions sont toutes dans la perspective de chercher, d'approfondir et d'annoncer la vérité. Preuve aussi que l'église n'est pas une institution qui ignore ses frères ni les problématiques de son temps ni n'impose par la force et la iolence sa vision de la personne et du monde : on ne peut en dire autant des idéologies laïques entendant imposer aux croyants la non participation à la chose publique.

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    22. C'est vrai que les folles journées véhiculent les mêmes provocations et insultes que le Hellfest !
      Qui plus est, nous avons dit à plusieurs reprises que nous étions plus que favorable à la totale transparence des subventions.

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    23. ArrowInTheKnee27 mai 2013 à 11:31

      Alors PHCS?
      On censure ENCORE sans raison?
      Comme par hasard...
      Il est rigolo le etienneweb "Nous n'avons pas à être tenue responsable pour les crimes des autres même si on est de la même religions!" MAIS PHCS a répété plusieurs fois que les "metaleux" avaient une part de responsabilités et devaient assumer les actes des autres parce qu'il écouterez la même musique...
      Un poids/deux mesure!
      Encore et encore et encore et encore et encore...
      Mais ça PHCS ne le publiera jamais comme les autres exemples que j'ai donné, Il faut cacher tous les "fais ce que je dis pas ce que je fais" dont vous êtes également les rois!

      "on ne peut en dire autant des idéologies laïques entendant imposer aux croyants la non participation à la chose publique."
      Dixit le mec qui soutiens un "collectif" qui veux IMPOSER sa religion pour faire INTERDIRE un courant musical qui ne leur plait pas et qui à, de sont propres aveux, était à une manifestation de haine CONTRE le droit des autres au nom de SA religion...
      Fais ce que je dis pas ce que je fais... Encore et encore et encore et encore...

      Oui...Oui...Oui...Je sais que ce message vas ENCORE être censurer sans raison... Ou bien vous aller vous tromper de bouton et cliquer sur "effacer" et encore glisser sur les deux confirmation de suppression ainsi que sur la restauration?
      N'est ce pas PHCS?
      Il sont ou d'ailleurs ces messages avec votre excuse bidon?
      Effacer... COMME PAR HASARD!

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    24. Donc vous avouez implicitement que ce ne sont pas les montants des subventions culturelles qui vous posent problème mais juste la culture metal.

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    25. 1ère partie : exact.
      Seconde partie : inexact.
      Rien de nouveau sous le soleil

      De votre côté, "vous avouez implicitment que les folles journées ne véhiculent pas les mêmes provocations et insultes que le Hellfest".

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    26. @ Jean Yves

      Sur votre réponse à Nicolas Rousseau.
      Je vous rejoins complètement. Je suis persuadé qu'on se souviendra du Concile Vatican II comme le Concile qui est venu défendre avec force et autorité l'existence d'un dieu personnel. M'est avis d'ailleurs que si on veut bien comprendre le dialogue inter-religieux initié par Jean-Paul II avec les réunions d'Assise, c'est pour que dans ce dialogue, toutes les religions se comprennent les unes les autres. Combat difficile à admettre pour certains, incompris par les défenseurs de la FSSPX, enfin de mon humble avis, estimant que ces réunions et la nouvelle liturgie post concilaire ne sont pas conformes avec la Tradition. On comprend pourquoi le futur Pape Benoït XVI (le Cardinal Ratzinger) a expliqué que "Monseigneur Lefèvre ne comprend pas la réalité de la Tradition" (In Il Sabato des 16/22-7-1988). Parce que, et si tout simplement (si j'ose dire, le terme "simplement" n'est peut être pas adéquat), le Concile Vatican II n'avait eu lieu que pour témoigner que les Chrétiens croyaient en un dieu avant tout personnel... Lorsqu'on lit le Père de Lubac, et que j'ai cité volontairement pour cette raison, ce me paraît évident.
      Donc, pour comprendre le "nouveau paradigme" pour un chrétien, il me paraît indispensable de passer par Vatican II.
      Et là, j'avoue: je suis un piêtre catholique, mais je perçois que l'incompréhension entre les autorités Vaticanes et celles de la FSSPX tient du fait que pour la FSSPX, Dieu ne peut être que personnel, et le reste ne peut avoir de rapport avec la religion (d'ou le refus d'acceper les réunions d'Assise), alors que pour les autorités Vaticanes, il est impératif que le témoignage du Christ passe par la compréhension de l'autre qui ne le croit pas. Si demain, la FSSPX admet cela, elle acceptera l'enseignement de Vatican II (pour la liturgie, c'est autre chose, il y a de mon avis des abus qui discéditent l'autorité du Concile, notamment avec la perte des valeurs symboliques qui ne peuvent que donner du crédit au "nouveau paradigme" - par "valeurs symboliques perdues, j'entends par exemple, la messe face au Peuple, qui n'est pas liturgique d'ailleurs, ou la communion dans la main qui dévalorise l'aspect sacré de l'Eucharistie).

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    27. PHCS:

      Si vous considérez la 1ère partie de mon dernier commentaire exacte, en d'autres terme, si vous considérez que ce ne sont pas les montants des subventions qui vous posent problème, pourquoi leur en donnez vous autant d'importance, à ces montants?
      Le fameux "1 million d'€" qui a été pendant deux ans décliné à toutes les sauces, puis le "1,6 millions" de ce mois ci, le détail par jour de festival... pourquoi?

      Si la culture metal ne vous pose pas problème, pourquoi alors publier par exemple un billet qui cherche à expliquer que l'écoute du metal serait particulièrement dangereux pour la santé physique, un autre qui "abrutirait" les gens qui en écoutent ou tout simplement publier vos nombreuses considérations sur les esthétiques païennes, sombres ou gore que l'on retrouve dans le metal?

      Pour finir, les folles journées ne véhiculent pas les mêmes esthétiques que le hellfest. Je dis bien "esthétiques" et non "état d'esprit" puisqu'il suffit d'y aller pour se rendre compte que les gens vont avant tout là bas pour se retrouver autour d'une passion commune, la musique (metal, punk, hxc ou rock plus ou moins dur).
      En gros, c'est pas pire que les Folles Journées. C'est juste l'esthétique (visuelle, textuelle) qui est plus controversée.
      Après, vous pouvez toujours penser que votre morale vaut mieux que les lois qui régissent la liberté d'expression et la subvention de la diversité culturelle dans notre pays...vous devrez toujours la substituer à ces dernières.

      Ceci étant, il suffit de se pencher un peu sur l'histoire de la musique classique pour apprendre qu'elle aussi a été scandaleuse ("le sacre du printemps" de Stravinsky où les gens se foutaient carrément sur la tronche, Luigi Russolo et son manifeste sur la musique bruitiste) ou illustrant le déclin de pouvoir institutionnel de l'église ("la cathédrale engloutie" de Debussy).
      Aujourd'hui, tout ça parait bien "comme il faut" mais fut un temps où la musique classique, comme le metal aujourd'hui, fut provocatrice.
      Question d'époque sans doute, d'ignorance ou de mémoire sélective.

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    28. @Jean-Yves,

      ne vous inquiétez pas. Moi-même j'étais très occupé, bien que me fichant pas mal du mariage des autres, tout comme de ceux qui s'en préoccupent.

      Votre réponse est assez intéressante bien que peu en rapport avec mon commentaire, mais alors revenons-y par ce chemin détourné...

      Nous sommes d'accord, il n'y a qu'une vérité, alors si une religion est vraie, toutes les autres sont par conséquent fausse.

      Comme vous êtes chrétien, partons du principe que la religion chrétienne, dans sa version catholique romaine, soit la "religion vraie". Alors toutes les autres religions sont mensongères, des fictions si vous préférez. Vous me suivez?

      Or vous écriviez : "Et je ne connais pas de fictions pour lesquelles on est prêt à donner jusqu'à sa vie".

      Comment pouvez-vous, en tant que chrétien, affirmer cela alors que tant de gens donnent leurs vies, se sacrifient (voir en sacrifient d'autres...) au nom d'une "fausse religion"?

      Voilà ce qui était mon propos initial, dans ma petite remarque, qui après tout n'était qu'une petite remarque sur une phrase tirée du lot, et sans grande importance.

      La fiction des uns n'est pas celle des autres. Et c'est bien là, le fond du problème. Satan n'étant qu'une fiction aux yeux de la plupart, pourquoi censurer ce qui n'est, après tout, qu'une bonne histoire?

      @etienneweb,

      vous avez tout à fait cerné le problème de la FSSPX. Je me souviens de l'époque où j'étais moi-même à la fac et il m'est arrivé de fréquenter la fédération sacerdotale et autres "tradis", à l'occasion de débat. Et ce ne furent pas tant les débats sur l'avortement, l'évolution ou encore l'incinération qui posaient le véritable problème de fond, mais bel et bien celui (plus complexe) sur la liberté religieuse.

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  2. Merci pour ce billet : en creux, il dit, c'est en tout cas mon ressenti, que l'homme est par nature un être religieux, toute l'histoire est là pour en témoigner. L'occultisme et le satanisme ne sont-ils pas, encore plus depuis l'incarnation, le refus de Dieu ou plus exactement Dieu détrôné et l'homme à sa place. Ou plutôt Dieu détrôné et MOI à sa place, MOI le nouveau Dieu, MOI, MOI, MOI.
    Rien de bien nouveau finalement : tu seras comme Dieu lit-on dans le livre de la génèse !
    N'est-ce pas ce message que véhicule le metal dont il est question sur ce blog et la haine qui s'y exprime face à la religion de l'incarnation ? En passant, ce faisant, à côté de l'essentiel de cette religion, à savoir son moteur qui est l'Amour dans la Vérité. Laver les pieds de ses disciples et s'abaisser jusqu'à mourir crucifié quand on se prétend Dieu, c'est pour le moins décalé, hier comme aujourd'hui. Comme symbole de puissance, on peut faire mieux en effet! Mais c'est précisémment cette religion qui s'est répandue sur toute la terre et dont l'église est toujours présente, malgré toutes les vissiscitudes, les trahisons et les manquements à la parole !

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    1. L'homme à la place de dieu: la parfaite illustration de l'église catholique et de sa hiérarchie.
      Un soit disant messager de la (seule?) parole divine...avec un pouvoir terrestre, politique et social sur les autres. Bien belle cristallisation du "moi, moi, moi".

      Bref, on est bien au dessus du soit disant message véhiculé par le metal.
      Je peux même fournir le balais qui ira avec votre bas de porte.

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    2. @ Jean-Yves

      Merci.
      "N'est-ce pas ce message que véhicule le metal dont il est question sur ce blog et la haine qui s'y exprime face à la religion de l'incarnation ?"
      Un certain metal, ça ne fait pas de doute.

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    3. @ Kaka,

      "L'homme à la place de dieu: la parfaite illustration de l'église catholique et de sa hiérarchie." Cela mériterait d'être illustré par des faits : sur plus de 2000 ans, vous devez ne pas en manquer pour étayer la perfection de votre affirmation.
      Aujourd'hui, c'est une évidence, surtout en occident, que c'est l'église et les principes chrétiens qui dominent les sociétés et les gouvernements ! Mais là encore, vous ne devez pas manquer d'illustrations concrètes et en nombre.
      Par contre, concernant le metal dont il est question sur ce blog, sur ses 40 ans d'existence, les exemples ne manquent pas et qui mettent en évidence les accointances de ce metal là avec la gnose, l'occultisme et le satanisme.
      J'ai pris la précaution de dire que l'église, comme toutes les institutions humaines et singulièrement celles qui s'affichent plus parfaites ( en quoi, vous allez me le dire !)était tjrs là "malgré toutes les vissiscitudes, les trahisons et les manquements à la parole !"
      Votre proposition à me fournir un "balai pour mon bas de porte" : une formulation quelque peu suffisante pour ne pas dire méprisante je trouve, permettez-moi de vous l'écrire.

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    4. Vu la suffisance et le mépris dont le collectif s'évertue à ponctuer au fil de ses billets à propos du metal, entre désinformation, provocation, généralisations et surtout incompréhension, j'estime ma proposition plus qu'adéquate.

      Ceci étant, je ne vais pas dresser une liste exhaustive illustrant la main-mise d'hommes de dieu sur les masses en 2000 ans d'histoire - ça serait pisser dans un violon - mais je me contenterai de préciser que contrairement au catholicisme, le metal n'a jamais exercé le pouvoir politique ni influencé les guerres entre religions, ne dispose pas non plus d'un état aussi riche et prospère que celui du Vatican, ne possède pas de corps d'armée personnelle, ne s'est pas engraissé sur la misère des gens grace à cette "fabuleuse" organisation de la société en 3 ordres ou grace à ce rigolo système d'indulgences (précurseur des vendeurs d'assurance?), etc...



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    5. @ Kaka,
      Je ne suis pas le collectif et je vous serai reconnaissant de bien vouloir exercer votre discernement. Votre proposition n'était et n'est par conséquent pas de circonstance.
      La caricature, l'approximation et le racourci ne constituent pas des arguments. Quand en plus vous osez écrire que le vatican s'engraisse sur les pauvres...

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    6. Relisez mieux, nulle part je n'ai écrit que le Vatican s'engraisse sur les pauvres. Là, c'est vous qui faites dans l'approximation et le raccourci.
      J'ai écrit que l'église catholique dispose d'un état riche et prospère, le Vatican. C'est un fait.
      J'ai aussi écrit - ou plutôt sous entendu - que l'église catholique s'est engraissée sur la misère des gens. Misère spirituelle (par exemple, le système d'indulgences) et misère matérielle (on pourrait prendre l'exemple de la dîme).
      Ce sont des faits avérés, enseignés et vérifiables en quelques clics sur la toile. Je ne vois pas pourquoi j'irai donc alourdir mon propos par X sources.
      Contrôle de masses par des hommes de dieu, au nom de dieu. Le moi dans toute sa splendeur, bien plus concret et institutionnalisé que les accusations que l'on cherche à tisser laborieusement jusqu'au metal, voire jusqu'au Hellfest.

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    7. Kaka,

      "J'ai aussi écrit - ou plutôt sous entendu - que l'église catholique s'est engraissée sur la misère des gens. Misère spirituelle (par exemple, le système d'indulgences) et misère matérielle (on pourrait prendre l'exemple de la dîme)."

      Oui, mais on nous dit que les actes des Hommes d'église n'est pas imputable à l'église. Si on nous le dit, ça doit certainement être vrai, tout comme quand on nous dit que les Beatles et Judas Priest ont mis des messages subliminaux dans leurs chansons.

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    8. @ Vilkinir

      Un grand saint a dit "je ne fais pas tout le bien que je voudrais faire, et je fais le mal que je ne devrais pas faire". Ce n'est pas parce que les hommes d'Eglise se comportent parfois mal qu'il faut rejeter tous les maux de ces mêmes personnes sur le dos de l'Eglise. C'est trop facile! La responsabilité du mal qu'on fait ne peut être que personnelle.

      "tout comme quand on nous dit que les Beatles et Judas Priest ont mis des messages subliminaux dans leurs chansons."
      Si vous avez bien lu l'article d'Etienneweb, il n'est pas question de dire que Judas Priest a usé de messages subliminaux. Etienneweb explique même que ça n'est pas prouvé. Pour les Beatles, relisez encore l'article: Etienneweb explique bien que les Beatles ont usé de cette technique, parce qu'ils le disent eux-même! Sauf que l'exemple donné, démontré également, ce nous semble (chanson "Number Nine", l'un des soi-disant plus connu message inversé des Beatles) n'est pas subliminal et n'est pas volontaire (du moins il n'est pas prouvé que ce le soit). Par contre l'usage du message inversé est une vieille technique utilisée dans les rituels de sorcellerie, et Aleister Crowley en a lui-même donné un témoignage... Et ont le retrouve parmis les personnages ayant le plus influencé les Beatles. C'est quand même une curieuse coïncidence.

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    9. @ Kaka et Vilkinir

      La richesse de l'état du Vatican, les indulgences et la dîme ? Vous n'avez que cela comme exemples concrets ? Je pensais que vous alliez me parler des prêtres pédophiles, des évèques apostats, des papes jureurs, de l'arianisme, du catharisme, de la collaboration avec le nazisme, de l'anti sémitisme... Autant de procès et d'accusations infiniment plus sérieuses et graves relayées par le web et les médias de façon quasi continue.

      Comment une institution comme l'église peut encore exercer une influence et attirer encore malgré tous ces faits "avérés" qu'il conviendrait de qualifier et de quantifier ?

      Comment une église aussi imparfaite et qui plus est héritère d'un crucifié peut attirer tant de personnes et bouleverser leur vie au point de la donner totalement au Christ et aux autres ?

      Comment au final adhérer à votre explication à la Dan Brown : en fait, l'église catholique est une "secte" qui a mieux réussi parce qu'elle à su la fois prendre le contrôle des institutions par le clergé et ses sbires, éliminer les concurrents sans craindre d'utiliser la violence et toutes sortes d'autres moyens, maintenir les peuples dans la misère et l'ignorance pour mieux les contrôler, au besoin en leur lavant le cerveau, s'engraisser ainsi sur les masses. C'est ainsi qu'aujourd'hui, le pape règne dans l'état doré du vatican immensément riche et puissant.
      Excusez ce ton ironique mais il y a des moments où le ridicule se doit d'être dénoncé un pleu plus sévèrement.

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    10. Au risque de me répéter, je n'ai pas besoin de dresser une liste interminable d'exemples ou de me vautrer dans le point Godwin. Les deux exemples du dessus, simples, suffisent à démontrer que l'individualisme que vous cherchez à dénoncer concernant le metal est nettement bien plus institutionnalisé et présent dans le catholicisme.

      C’est donc vérifier l'adage "l'hôpital qui se moque de la charité".

      Ceci étant, on a beau faire des flip flap sur l'influence et l'attirance encore présentes de personnes pour l'église catholique, ça ne modifie en rien l'état de fait que j'évoque.
      D'ailleurs, si j'usais de votre propre rhétorique, on pourrait aussi se demander comment un courant musical aussi subversif (selon votre point de vue) que le metal puisse autant attirer de personnes et bouleverser leur vie au point d'en faire leur passion, leur métier ou encore un événement annuel et multinational que le festival Hellfest?

      Alors, deux poids deux mesures?

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    11. PHCS: au fait, que vient faire sur ce blog le "touche pas à mon pote" détourné en "touche pas à ma liberté d'expression"?
      Je me pose la question parce que votre notion de liberté d'expression semble être à géométrie variable. Je vous cite ici faute de ne pouvoir le faire publiquement ailleurs:

      "Addendum du 10 mai : aucun des commentateurs pro metal habituels de ce blog n'a exprimé la moindre réserve à quelque groupe que ce soit et pourtant ils en ont eu des occasions ! Par conséquent, nous ne voyons plus de raisons de persévérer dans notre tentative de dialogue. "

      Et hop, suppression de mon commentaire pour la simple raison que mon avis n'est pas le même que le vôtre.
      Vous ne l'acceptez pas, vous le censurez....et après vous osez mettre en bandeau sur votre slogan le slogan "il est interdit d'interdire"?

      Ridicule.

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    14. @ Kaka,
      C'est vrai qu'avec tous vos posts...

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    15. @ Kaka,
      Désolé cher Kaka mais concernant l'indulgence vous en êtes encore au temps de la réforme : Vous trouverez sur ce lien quelque chose de bien plus récent : http://www.vatican.va/roman_curia/tribunals/apost_penit/documents/rc_trib_appen_pro_20000129_indulgence_fr.html

      Concernant la dîme, vous en êtes encore au moyen âge. L'enseignement est le suivant : “ Les fidèles sont tenus par l'obligation de subvenir aux besoins de l'Église afin qu'elle dispose de ce qui est nécessaire au culte divin, aux oeuvres d'apostolat et de charité et à l'honnête subsistance de ses ministres ” (Code de droit canonique, Can 222, 1). Le Catéchisme de l'Église catholique précise en disant: “ Les fidèles ont encore l'obligation de subvenir, chacun selon ses capacités, aux nécessités matérielles de l'Église ” (No 2043). Cela porte le nom de denier du culte.

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    16. Jean Yves:

      Ai je sous entendu que ces faits étaient encore d'actualité?
      Non. Mais ça ne change rien au final.
      On est pas là à jouer à "jacques a dit" et choisir les éléments de l'histoire du catholicisme qui vous arrangent.
      Vous choisissez le point de vue sélectif, je choisis celui de la vue d'ensemble.
      Puis bon, quand il s'agit de citer l'évangile, antérieur au moyen âge donc , la question de l'anachronisme semble tout de suite moins vous déranger.




      PHCS:
      Pouvez vous être plus explicite?

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    17. Cela change beaucoup au contraire ! Et il ne s'agit pas de choisir, de jouer ou de sélectionner, juste de vivre avec son temps ! L'Evangile, et c'est là que vous faites une grosse erreur, n'est pas d'abords une époque ou un temps de l'histoire, pour les chrétiens, c'est une Parole vivante !

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    18. Pour les chrétiens.
      Sauf que tout le monde n'est pas chrétiens et donc, tout le monde ne partage pas votre vision des choses.
      L'évangile a une dimension historique, c'est indéniable.

      Vous voyez le metal de votre point de vue de croyant, en occultant totalement toute esthétique artistique alors que c'est avant tout de la musique
      Musique qui peut très bien traiter du sujet qu'elle veut, y compris du christianisme, qu'il soit passé, présent ou futur.

      Le metal développerait une philosophie individualiste, vous signez des deux mains.
      Le christianisme en a fait autant, vous nous sortez presque les règles du jeu de l'oie pour louvoyer.

      Bref, le deux poids deux mesure reste vraiment LA constante sur ce blog.

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    19. @ Kaka

      "Sauf que tout le monde n'est pas chrétiens et donc, tout le monde ne partage pas votre vision des choses."
      N'est ce pas un peu l'objet de ce billet ?
      Sincèrement, vous l'avez lu ?

      "Bref, le deux poids deux mesure reste vraiment LA constante sur ce blog."
      Finalement... La preuve que non, puisque ce dernier billet a pour objet de faire comprendre, enfin ce me semble, que beaucoup de gens n'ont pas la même vision de Dieu que les chrétiens, du moins à ce que j'ai compris.

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    20. Achille:
      Désolé mais vous prenez le train en route.
      Remontez le fil de la discussion entre moi et Jean-Yves et vous comprendrez peut être à quoi j'ai réagi.

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    21. @ Kaka

      D'accord, alors j'ai du me tromper de train...
      Donc, si je reprend le fil de votre discussion, vous reprochez à Jean-Yves de considérer le satanisme comme une religion de l'individualisme, en estimant que pour vous la religion chrétienne l'est tout autant... En résumé... Pour faire simple, si j'ose dire. Jean-Yves vous demande des faits. Vous lui répondez que l'Eglise Catholique s'est rendue coupables de multiples crimes dont il n'est pas besoin d'en faire une liste interminable compte tenu qu'on trouve tout grâce à Internet... Jean-Yves vous répond que vous avez un train de retard sur les arguments avancés et que vous avez donné en exemple (la dîme, l'indulgence). Vous lui répondez que "ça ne change rien au final", parce qu'il ne prendrait que les arguments qui l'arrange.
      Jusqu'ici, c'est digne du dialogue de sourds, et on se pose la question de savoir "qui a tort", "qui a raison" ?
      "Jacques a dit "oui" ? "Jacques a dit "non" ?
      Jean-Yves vous répond "Non", et vous, vous répondez "si".
      Ca peut ne jamais s'arrêter... Qui donc aura le dernier mot de Kaka ou Jean-Yves ? On se le demande. Jean-Yves n'en démord pas, et Kaka non plus. Pour finir, vous concluez ("c'est votre dernier mot Jean-Pierre ?"), probablement parce que Jean-Yves semble acquis à la cause de ce blog que "LA constante de ce blog, c'est le deux poids deux mesures dont il fait état", sous entendu, ce blog ne parle que de ce qui l'arrange.
      Comme ça fait quelques temps que je lis les articles de ce blog, je constate quand même que certains billets ne font pas vraiment état de ce "deux poids / deux mesures" que vous montrez du doigt. Il me semble pourtant ici que c'est l'objet de ce billet.
      J'espère donc désormais avoir compris ce à quoi vous avez réagi, ce qui certes est légitime de votre part, mais si vous voulez mon avis, votre petite guéguère avec Jean-Yves n'a pas grand chose à voir avec le blog, et surtout, ce billet.

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    22. C'est assez bien résumer 2 ans de blog: dialogue de sourd.
      Mais la raison de ma "discussion" avec Jean-Yves, c'est aussi pour dire qu'il y a un manque évident de mise en perspective des choses.
      Ce billet tisse un lien vraiment infime et indirect avec l'objet premier du blog, à savoir le hellfest. Certes, le festival est nommé une poignée de fois, ça permet de sauver les apparences mais c'est à se demander si à la fin la ligne éditoriale du collectif n'est pas à court de cartouches.
      Paradoxalement d'ailleurs, ce sont malheureusement les billets les moins en rapport avec le Hellfest qui sont les mieux écrits, en tout cas ceux qui ont fait l'objet d'un minimum de recherche.

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  3. Un apparté : suite à un courrier du 17 mai du Maire de Clisson en réaction à notre fausse lettre, nous avons ajouté ce jour à 21h00 un addendum au billet en question. A suivre...

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  4. @etienneweb,

    Quelques commentaires à chaud...

    1- "Disons que jusqu’au début du XXème siècle, on affublait du mot « satanique », toute personne rendant un culte à un être spirituel, nommé « Satan », connu pour s’être opposé au dessein de Dieu dans la Bible, en refusant de l’adorer et de le servir (« Non Serviam »). Il s’agirait d’un culte d’opposition à la religion, ou au lieu d’adorer Dieu, on adore Satan. Le mot « satanisme » pris dans ce sens doit être analysé comme une religion."

    Ce satanisme n'a existé que dans le fantasme chrétien, durant des sciècles où l'on qualifier de "sataniste" tout ce qui n'était pas chrétien, en particulier le paganisme. Mais bon, comme ce n'est pas de ce "satanisme" que nous parlons ici, passons...

    2- Conscient de froisser à la fois des catholiques et des gens se réclammant de LaVey, la satanisme laveyen n'est qu'une mouvance new age adoptant un renversement de l'imagerie biblique, ce n'est ni dangereux, ni être libre, c'est juste ridicule et navrant. Le new age est un courrant qui vient à la suite de la pensée hippie et beatnik des années 60 par certains post-hippies qui furent à la recherche d'une dimension spirituelle à allier à leurs valeurs à la fois libertaires et naturalistes. Le new age est en effet une forme de gnose (comme beaucoup d'autres spiritualités qui lui sont antérieures) dans ce sens qu'elle cherche une vérité spirituelle par la connaissance et donc l'initiation. Mon avis ne regarde que moi, mais je ne trouve tout cela ni dangereux, ni fascinant, et je pense que beaucoup sont dans ce cas.

    3- "des conceptions du divin radicalement opposées aux conceptions abrahamiques" En réalité, ce sont les conceptions des religions abrahamiques (religions sémitiques, orientales) qui sont à l'opposé des conceptions européennes millénaires. La tradition gnostique a existé dès le début de l'Église pour cette raison, c'est notre tradition. Et c'est comme telle qu'elle a perdurée jusqu'à nos jours.

    4- Au sujet du renouveau du paganisme, ce renouveau est en réalité antérieur au new age et au satanisme. Je ne parlerai pas du néo-paganisme new age de type Wicca qui est rejetté par ceux qui se revendiquent d'un paganisme moderne. Le paganisme a perduré dans les campagnes européennes jusqu'à une période récente (XVIIIe-XIXe), en particulier dans les pays tardivement christiannisés (nord et est de l'Europe, parfois jusqu'à aujourd'hui sans discontinuation en Laponie et dans l'Oural). Le renouveau paien s'est amorcé dès le XIXe sciècle, associé au romantisme qui va alors de paire avec l'exaltation spirituelle de la nature. Les premiers mouvements reconstructionnistes apparaissent alors à la fin du XIXe-début du XXe.

    Cordialement,
    Nicolas

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  5. @ Nicolas Rousseau
    "Ce satanisme n'a existé que dans le fantasme chrétien, durant des sciècles où l'on qualifier de "sataniste" tout ce qui n'était pas chrétien, en particulier le paganisme. Mais bon, comme ce n'est pas de ce "satanisme" que nous parlons ici, passons..."
    En fait, je ne sais pas vraiment s'il y a une différence entre le "satanisme moderne" et le "satanisme" que j'ai définit ainsi, plus par souci de commodité qu'autre chose. Il est clair que pour les chrétiens (comme pour les juifs et les musulmans d'ailleurs), Satan reste une créature de Dieu, un personne. Il n'est pas sûr que le satanisme "originaire" (si j'ose dire) correspondait effectivement à cette définition. Mais avec Crowley et LaVey, la distinction est beaucoup plus claire, à mon sens.

    "2- Conscient de froisser à la fois des catholiques et des gens se réclammant de LaVey, la satanisme laveyen n'est qu'une mouvance new age adoptant un renversement de l'imagerie biblique, ce n'est ni dangereux, ni être libre, c'est juste ridicule et navrant."
    Je suis assez d'accord avec vous là dessus, du moins pour les positions de LaVey, assez délétaires. Mais comme le Pèr Verlinde le faisait remarquer à l'une de ses conférences à laquelle j'assistait, il y a peut être quelque chose de plus profond dans sa philosophie, et que ne dit qu'en filigrane la Bible Satanique. Compte tenu de la symbolique utilisée par le sieur LaVey, il semble quand même en connaître plus long qu'il ne semble le montrer. C'est ce qui me fait dire qu'il ne me paraît pas possible d'être pleinement Laveyen sans rituel initiatique de Maître à Disciple. Ce serait intéressant à creuser.

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    1. ArrowInTheKnee26 mai 2013 à 19:41

      Rapport avec le Hellfest?

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    2. @ ArrowInTheKnee
      La réponse est dans le titre du billet.

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    3. ArrowInTheKnee27 mai 2013 à 11:32

      Puisque censure de PHCS je remet mon commentaire:
      Non.
      Rapport avec le Hellfest?

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    4. @ ArrowInTheKnee
      Nous craignons fort qu'Etienneweb vous ait répondu que la réponse à votre question se trouvait dans le titre du billet, qui dispose "ou il n'est pas question de musique ou du Hellfest ( quoi que) mais de satanisme, d'ésotérisme et d'occultisme". C'est, on ne peut plus clair!... A se demander si vous comprenez le français!
      De plus, on constate que ce n'est pas de commenter des billets qui vous intéresse, mais de déverser des insanités sans fondements à tout bout de champ. Vous n'avancez jamais aucun argument, et vos billets ne sont jamais en rapport avec les billets mis en ligne... On a essayé de vous le faire comprendre. On réessaye encore aujourd'hui. Mais force est de constater qu'on perd son temps avec vous. Alors, ne le prenez pas mal, on vous liste désormais définitivement dans les indésirables, et nous avons d'ailleurs le plaisir de dire, pour que d'autres lecteurs s'aperçoivent qu'on n'est pas des censeurs acharnés, que vous venez juste d'ouvrir la liste des indésirables de ce blog.
      Et pour vous bien faire comprendre la chose, comme on ne vous publiera plus, il est désormais inutile que vous nous postiez de nouveaux commentaires. Ceux-ci seront détruits avant même que nous prenions la peine de les lire. On ne souhaite plus perdre de temps avec vous, n'en perdez pas avec nous non plus.

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  6. suite commentaire Nicolas Rouseau

    "Le new age est un courrant qui vient à la suite de la pensée hippie et beatnik des années 60"
    Si je partage votre conception sur le fait que la philosophie New Age est teintée de gnose, je le suis beaucoup moins sur le fait qu'il est postérieur au mouvement hippie. Le mouvement hippie s'en est certes inspiré, mais il lui est bien antérieur. Je lisais récemment un article de la revue des Deux Mondes des années 1880 qui en faisait déjà état (sans ce nom certes, mais l'idée est la même) :
    http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Bouddhisme_en_Occident
    Puis les deux grands penseurs du New Age, Alice Bailey et Helena Petrovna Blavatsky ont élaboré leurs système de pensée bien avant les années 60. De même pour Aleister Crowley et Gerald Gardner (Wicca).

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    1. Autant pour moi, le mouvement new age est bien antérieur. Même si on peut noter qu'il trouve une véritable résonnance à partir des années 70, ce qu'il ne trouvait pas autant auparavant.

      Je comprends vos réticences en tant que chrétiens face à l'initiation laveyenne. Moi-même, ne croyant pas en l'existence de Satan, cela me fait plus sourire qu'autre chose cependant. Il faut bien comprendre, pour replacer cette discussion dans le cadre du hellfest, que c'est le cas de la grande majorité des festivaliers. Votre article ne manque pas d'interêt, mais quelqu'un ne croyant pas en l'existence du diable ne verra jamais le moindre danger aux thématiques satanistes. Et ceci ne pourra jamais constituer le moindre argument valable à leurs yeux. De même, sur un coté plus juridique, il serait impossible de demander à un festival de censurer les groupes satanistes dans un pays laïque.

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  7. @ Nicolas Rousseau

    "Moi-même, ne croyant pas en l'existence de Satan, cela me fait plus sourire qu'autre chose cependant. Il faut bien comprendre, pour replacer cette discussion dans le cadre du hellfest, que c'est le cas de la grande majorité des festivaliers."
    Et c'est bien là tout le probème : je pense à ce sujet que le dialogue entre "chrétiens" et "metaleux" est compliqué, parce que justement, ils ne parlent pas de la même chose (du moins qu'on oriente le débat sur les thématiques religieuses et le satanisme). Il y a là une incompréhension des deux côtés, d'ou l'intérêt, j'espère de ce billet dont l'objet est de cadrer les choses, et non de condamner.

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    1. ArrowInTheKnee26 mai 2013 à 19:39

      Non, il n'y a AUCUNES incompréhension, le seul problèmes c'est vous qui voulez IMPOSER votre religion aux autres sous des prétextes plus que fumeux...

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    2. @ ArrowInTheKnee
      Non, ce n'est pas ce que je pense, ni ce que je fais d'ailleurs. Vraiment pas...
      Amicalement.

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