7 septembre 2012

Rock & Business

Pour comprendre le succès du rock n’roll, il est un phénomène incontournable qui existe dès l’origine de cette musique et lui est indissociable : le monde des affaires propre à la société capitaliste américaine.


En réalité, le monde des affaires se soucie fort peu du rock n’roll en tant que tel. La musique n’est qu’un moyen de générer des profits subséquents. Il faut bien comprendre que le business lié à la musique n’est pas en tant que tel lié au rock n’roll. Simplement, le rock n’roll est arrivé au bon moment.
Nous l’avions déjà expliqué plus avant : au moment ou le rock n’roll apparaît, les moyens de déplacement et de communication se sont considérablement modernisés. Cette révolution des modes de communications va favoriser l’essor du rock n’roll au point d’en faire désormais la norme universelle et culturelle de la musique. Aujourd’hui, la musique, c’est le rock n’roll.
Cela est dû à des éléments contextuels historiques. Christophe Pirenne explique : « sur le plan intérieur, l’industrialisation massive du temps de guerre a ouvert la voie à une société de consommation prospère dans laquelle le niveau de vie des américains est deux fois plus élevé que celui des européens. Ce développement économique rapide mais très inégalement réparti permet désormais à une frange importante d’adolescents de disposer d’un véritable pouvoir économique, même si durant quelques années, l’Amérique n’a pas d’offre culturelle spécifique à proposer aux jeunes » (In « Une histoire musicale du rock », p 37).
Comme l’indique le sulfureux producteur Sam Philips des Studios « Sun » et découvreur d’Elvis Presley, « dans l’Amérique des années 50, une fois qu’un gamin avait dépassé l’âge d’écouter des comptines, c'est-à-dire quatre ou cinq ans, il n’avait plus rien. Après il y avait la musique des Big Bands pour les plus de 25 ans, mais entre les deux, c’était désert » (In Christophe Pirenne, Ibid, p 38).
Alain Dister confirme : « certains magna du show business font un calcul avisé. Le « rythm and blues » dénommé plus tard « rock n’roll » par Alan Freed est essentiellement écouté par les noirs. Les profits sont limités, puisque de toute façon, la plus grande partie du public blanc n’y a pas accès. Quel adolescent pouvait s’identifier à l’image un peu terrifiante d’un Howlin Wolf ou d’un Sony Boy Williamson, Il est urgent de proposer à cette clientèle potentielle impatiente et riche, un produit paré de toutes les séductions : jeunesse, beauté, révolte romantique (…). »
Et Sam Philips de répéter inlassablement : « donnez moi un blanc qui chante comme un noir, et je gagnerai un million de dollars. »
Il y avait donc au moment de l’apparition du rock n’roll, une demande culturelle impalpable que ressentaient certains producteurs de musique, car « la révélation tardive du rock n’roll ne s’explique pas seulement par des raisons esthétiques, sociales et démographiques ; elle est aussi tributaire de facteurs moins romantiques, comme le développement de la législation des médias, les progrès techniques, et l’évolution des structures de l’industrie. » (In Christophe Pirenne, ibid, p 39)
Paradoxalement, d’ailleurs, ce ne sont pas les « majors » les plus gros des Etats-Unis qui vont profiter de l’essor du rock n’roll. « A la fin des Années 40,  RCA, Columbia, Capitol et DECCA produisent à eux seuls 80 % des disques représentant 95 % des hits (…), à la fin des années 50, les majors ne possèdent plus que 34 % des parts de marché » (In Christophe Pirenne, ibid, p 41). Que s’est il passé entre temps ?
Principalement l’apparition des radios indépendantes… C’est par le biais de ces radios que cette musique devra son nom, et plus exactement par l’entremise d’un Disc Jockey, Alan Freed de Cleveland à travers son émission « Moondog House and Rock n’roll Party », via la radio WJW. Les petits producteurs vont en profiter… Car les grosses firmes ne sont guère intéressées par ce répertoire qui pour le début du rock n’roll naissant n’est pas générateur de profits mirobolants, et 10 ans plus tard, en plein essor du rock, ces firmes ont perdu leur quasi monopole.
Dans ce contexte historique d’après-guerre, il apparaît certain que ceux qui font en réalité la pluie et le beau temps sur la musique, ce ne sont pas les artistes en tant que tels, mais les firmes de musique. Donc, historiquement, ce n’est pas la star du rock qui est l’origine du succès de cette musique, ce sont bien les majors. Lorsqu’en 1954, Elvis Presley franchit les portes des studios « Sun », il n’arrive pas avec ses démos et ses compositions… D’ailleurs, comme nombre de star de rock, Elvis Presley n’a jamais rien composé. Elvis Presley, n’est pas non plus motivé par un idéal de révolutionner la musique… Mais Sam Philips, lui, a indéniablement cette volonté de « trouver » ce blanc qui chante comme un noir.
Enfin, comme le souligne Christophe Pirenne, « Aucune de ces firmes n’est mue pas une exigence esthétique particulière. Dans la plupart des cas, le profit s’impose avant toute autre considération (…) »
En conclusion, il faut bien comprendre que le rock n’roll n’aurait jamais eu le succès qu’il a connu et qu’il connaît encore aujourd’hui sans son mode de diffusion que sont les radios et les majors. Ce succès était calculé dès l’origine. C’est aujourd’hui le problème de l’artiste de rock : comment diffuser la musique ? Quelle maison de production va estimer pouvoir gagner de l’argent avec sa musique ? Ce genre de réflexion a sans doute moins cours aujourd’hui dans la mentalité de l’artiste qu’au début du rock n’roll, mais il n’en demeure pas moins que les maisons de production sont toujours à la recherche d’icône du rock. Si Sam Philips a découvert Elvis Presley, ce n’est pas « Sun » pourtant qui tira les marrons du feu, puisque dès 1955, il sera produit par RCA Victor, l’un des plus gros mastodonte de l’industrie du disque. Ces icônes sont des vitrines pour les maisons de disques, capable de débourser jusqu’à un milliard de dollars pour seulement 6 disques à enregistrer. C’est le montant du contrat que Sony a réglé pour enregistrer Michael Jackson.
Ce business propre au rock n’roll peut atteindre des sommets qui frisent avec l’indécence : Janet Jackson, au mois de mars 1991, a conclu avec la société Virgin, un contrat de 32 millions de dollars pour seulement deux albums enregistrés.
Et pour rester dans le contexte rock et metal cher à ce blog, je vous invite à écouter ce morceau, en guise de conclusion générale de cette première partie  : Kissin'Dynamite - Money, Sex & Power - 2012.
Sources :
-       « Une histoire musicale du rock » Christophe Pirenne, Fayard, octobre 2011.
-       « L’âge du rock. » (Alain Dister, découverte Gallimard).

Dans les jours, semaines, et mois à venir, nous tenterons d’entrer dans la musique en traitant d’une deuxième partie qui risque de plaire (du moins je l’espère) aux zicos et à LYO qui me tanne depuis des semaines : « Contenu du rock n’roll ».

24 commentaires:

  1. Je trouve cette analyse un peu réductrice et partisane.

    Il y a du vrai, c'est certain, mais ce serait oublier une immense partie du rock : le rock psychédélique/garage des années 60 (the Electric Prunes, the Chocolate Watch Band, 13th Floor Elevator...) le punk et la plupart de ses sous-genre (Dead Kennedys, Black Flag, X...), le rock d'opposition au régime soviétique (Kino, Menuets, the Plastic People of the Universe...), le black metal (Blut aus Nord, Wolves in the Throne Room...), le rock expérimental, noise, drone ou autre (Mona De Bo, Melt Banana, pour en prendre deux radicalement différents).
    Les faiseurs de hits et autres rock stars ne sont qu'une petite minorité, peu représentative du monde du rock. Se focaliser sur ces rockeurs à succès, c'est méconnaitre le rock.

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    1. Pour appuyer les dires de Nicolas Rousseau, les groupes de pub rock britanniques sont nés en réaction aux groupes emphatiques de l'époque imposés par l'industrie du disque grandissante. Il en est de même pour le mouvement "rock in opposition" (constitué par des groupes progressifs, expérimentaux et avant-gardistes) qui dénonce la mainmise sur la musique populaire par l'industrie du disque. Des sous genres du punk rock tels que le punk hardcore (aux usa) et la oi! (au Royaume-Uni) sont nés en réaction à la commercialisation du punk rock originel. La course au metal extrème est aussi une réaction à la tentative de récupération commerciale du metal (par exemple le glam metal). La musique industrielle est également née de la récupération commerciale du rock.
      Et que dire de la scène rock indé? Elle est bien plus représentative de la scène rock que les quelques rockstars qui alignent les places aux hit parade.

      "Ce qui me scandalise aujourd'hui, c'est que les véritables créateurs de la musique n'en vivent pas. Les relais du monde commercial (maisons de disques, distributeurs, ndr) détournent l'esprit de la musique, qui n'est plus faite pour les gens mais pour faire du fric. Cette recherche du profit est un problème de société. Or la musique n'appartient à personne, elle passe d'un individu à un autre. Certains s'en servent comme d'un bien matériel. Maintenant, dans la pub, on voit un bluesman jouer du dobro pour faire la pub d'un fromage. Cette exploitation de la musique m'agace." (Bill Deraime)

      "Tant que je gagne assez d'argent pour pouvoir me payer de la bière, tout va bien." (Zakk Wylde)

      "Je préfère mourir de faim en chantant cette musique que d'être riche et chanter autre chose." (Gene Vincent)

      "Je suis malade de voir des rocks stars s’enrichir en se complaisant dans leurs caprices d’adolescent, disparaître avec leur argent, le foutre dans le nez, ou dans leurs bagnoles ou tout ce que vous voulez, et ne rien faire de constructif, ne rien faire de bien." (Peter Garrett, Midnight Oil, 1988)

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    2. Partisane, dites vous ?
      Je ne vous comprends pas... Dites ce que vous pensez, et de quel parti s'agit il ? Je serai très intéressé de le savoir... Bien entendu, il va sans dire que votre réponse devra être argumentée... Et bien entendu, à la lecture de cet article! J'ai peur d'apprendre des choses sur mon compte que j'ignorerai.

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    3. Je dis cela en connaissant vos précédents articles.
      Un article pour affirmer que le rock est un pur produit du capitalisme, un autre pour dire que la beat generation a contaminé le rock par des idéologies communiste et anarchiste, un autre qui explique, en parallèle avec le romantisme, les effets néfastes de cette musique sur la jeunesse influençable, sans oublier le tout premier qui nous montrait que le fondateur du blues avait vendue son âme au diable pour des talents de musicien et que depuis le rock était imprégné d'une aura d'occultisme...
      Malgré que vous nous répétiez souvent votre amour du rock, avec votre série d'article vous prenez le parti d'une diabolisation du rock.

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    4. @ Nicolas Rousseau
      Compte tenu de votre définition du mot "partisan", à laquelle je n'adhère pas trop, mais tel n'est pas le sujet, je comprends pourquoi vous dites "partisane". J'ai cru comprendre que vous ne considériez pas mes articles comme objectif. Apparemment, je me suis trompé.
      Pour le reste, je trouve que vous laissez trop libre court à votre propre interprétation, surtout lorsque vous écrivez à mon sujet : "vous prenez le parti d'une diabolisation du rock." Pour le moment, comme je n'ai pas encore traiter du satanisme et de l'occultisme dans le rock, je ne vois pas comment vous pouvez écrire cela.
      Et d'ailleurs, quelle est votre définition du mot "diabolisation"?

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    5. @Etienneweb: Être partisan signifie prendre parti, donc en effet, faire sciemment le choix de l'abandon de l'objectivité pour servir un but. Je ne vois pas quelle autre définition vous pouvez avoir.
      Pareil pour la diabolisation, il s'agit de donner une image négative d'une idée (ou d'une personne) afin de rendre celle-ci moins acceptable. Ce que vous faites très clairement, vu les angles d'attaques sous lesquels vous nous présenter le rock! Non pas que ce que vous dîtes soit faux (je n'ai pas dit cela!), mais imaginez que j'écrive dans un blog dédié au catholicisme des articles sur les dragonnades, les croisades baltes, ou encore sur des figures historiques de chefs d'état catholique tels Franco ou Pétain. Ce serait également partisan.

      Sinon, je n'ai jamais dit que vous aviez abordé le satanisme, je ne sais pas où vous êtes allé chercher cela!

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    6. @ Nicolas Rousseau

      "Sinon, je n'ai jamais dit que vous aviez abordé le satanisme, je ne sais pas où vous êtes allé chercher cela!"
      Comme vous me taxez de diaboliser le rock, je suis surpris que vous ne fassiez pas le rapprochement entre "diabolisation" et "satanisme". Il me semble pourtant que c'est assez simple! Parce que le diable et Satan sont une seule et même personne ! Diaboliser le rock, c'est faire du rock, la musique du diable. Pour le moment, si on s'en tient là, ce n'est pas du tout ce que je fais.
      Vous dites que j'ai des angles d'attaques... Ben non! Pas plus ni moins que d'autres qui ne sont pas catho. Même des gens qui ne sont pas catho et qui s'intéresse à cette musique peuvent avoir les mêmes angles que moi. C'est le cas de la plupart, et vous aurez certainement l'occasion de le constater!
      Vous savez, quand j'ai commencé à écouter cette musique (j'étais ado), je ne pouvais pas supporter qu'on vienne critiquer MA musique. Je ne pouvais pas être plus rock n'roll en fait. Bob Dylan chantait en 1964 à propos de ses parents : "si vous ne pouvez le donner la main, s'il vous plaît, sortez de cette nouvelle route", et Ozzy Osbourne (Black Sabbath à l'époque) leur disait "Faites ce que vous voulez de moi, mais je vous ferai souhaiter de n'être jamais nés."
      Et ça, ce n'est pas de la diabolisation : c'est la vérité.

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    7. Pour la diabolisation, je ne sais pas trop quoi vous dire, ouvrez un dictionnaire, vous verrez!
      Il est clair que nous n'avons pas la même approche du rock. Je comprends ce conflit en vous, entre le croyant fidèle à ses convictions et le rockeur amoureux de sa musique, comme je peux comprendre votre situation quand vous étiez ado. De mon coté, c'est différent. Le rock ne me définit pas plus que ça, ce n'est pas plus MA musique que le jazz ou l’électro. Et puis le rock n'a pas été pour moi une façon de me rebeller, j'en écoute depuis toujours, ayant été élevé par mes parents au son de Black Sabbath, Iron Maiden, ou encore des Clash (pou ce qui est du rock, j'ai heureusement eu une éducation musicale variée). Mais je comprends que pour vous, vos convictions religieuses jouant leur rôle tout autant que le manque de distances initial dont vous me parlez, la situation soit différente.
      Quoiqu'il en soit pensez-vous réellement que vous publieriez ces articles ici si ils ne servaient pas le but du collectif Provocs Hellfest ça suffit? Si vous ne preniez pas le parti des rédacteurs de ce blog? Et nous revenons sur le coté partisan. Et à lire les différents commentateurs, je ne suis pas le seul à m'être rendu compte de cette tendance.

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  2. Article intéressant auquel je n'ai pas grand chose à redire au niveau des faits.

    Cependant, on s'éloigne pas mal du sujet. On ne peut guère comparer Elvis aux groupes que Metal qui inquiètent tant le collectif. L'argent, chez ces groupes, est plus un problème qu'autre chose. Aujourd'hui, de nombreuses formations connues mondialement ne gagnent pas leur vie avec leur musique. Elle est plus une source de sacrifice. Beaucoup d'entre eux (la grande majorité pour être précis), ont un travail alimentaire quand ils ne sont pas en tournée, sans quoi ils ne pourraient pas joindre les deux bouts.
    Vous voulez faire de la musique et gagner votre vie avec ? Ne faîtes pas de Metal.

    Et pour les maisons de disque, c'est également très différent de la situation d'Elvis. Peu d'albums de Metal sont édités par Universal/EMI ou que sais-je... Nous avons nos propres labels, dont le plus gros, Nuclear Blast, est bien moins puissant que les grandes majors.

    Mais contrairement à ce qui est arrivé avec Elvis, les artistes ne sont pas les pantins des labels et écrivent eux-mêmes leur chansons et la sincérité est la norme dans la musique Metal. Certains ont envie de faire avancer le Metal, d'autres préfèrent perpétuer un certain traditionalisme... Le tout sans logique marketing. Pourquoi feraient-ils une chose pareille, de toute façon ? Ils savent qu'ils ne gagneront jamais leur vie avec ça.


    Bref, si les faits présentés par l'article sont réels, parler de monde des affaires dans le Metal, en revanche, c'est assez décalé.

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    1. Tout à fait exact. Egalement, lorsque Led Zeppelin apparaît, les radios ne souhaitaient pas les diffuser. Ils ont donc galérer pour conquérir leur public, et ils ont on ne peu mieux réussi, à tel point qu'ils remplissaient des stades!
      Seulement, lorsque le rock apparaît, c'est différent : l'industrie a un rôle déterminant.

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  3. Article intéressant pour la culture générale mais une précision sur le metal aurait été bienvenue.
    Car si quelques groupes de metal rentrent dans cette description de l'industrie musicale, il faut bien admettre, comme le faisait remarquer Nicolas, qu'ils sont très loin de représenter la majorité. Je conseille à tous sur le sujet le documentaire qui était sorti sur Anvil, qui illustre parfaitement ce qui fait avancer ces musiciens : la passion. Ou comment un groupe qui a rempli des stades au début de sa carrière continue à jouer devant quelques dizaines de personnes 20 ans plus tard ...

    Ce serait d'autant plus pertinent que la plupart des groupes qu'épingle ce collectif appartiennent à la frange "public averti" et pas grand public, grand pourvoyeur de l'industrie musicale.

    D'ailleurs il est intéressant de noter que, pendant que les majors du disque voyaient leur chiffre d'affaire s'effondrer à cause du téléchargement illégal, les ventes des petits labels indépendants s'amélioraient légèrement. Preuve qu'on a affaire à un public différent, avec un comportement différent, plus préoccupés par les intérêts de leurs groupes fétiches et pas simples consommateurs de masse.

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    1. Entièrement d'accord avec Marie, il faut bien relire l'intro qui cadre l'article, on parle uniquement de succès commercial, et on fait le lien entre succès commercial et capitalisme américain à propos du rock. Ca ressemble a une Lapalissade, quand bien même certaines stars sont des produits marketing dès la première répète. Rien de neuf sous le soleil.
      Pour ce qui est de la vente de disque des petits labels, elle est le fruit d'une grande diversité de groupe, adressé à un public d'amateurs de nouveautés, de musique confidentielle, de découverte, et attaché aux produits en dur et non pas à la musique virtuelle. C'est bien sympa de découvrir un groupe au hasard des bacs a CDs...

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  4. Sur le fond, hors sujet et effectivement totalement partisan. Je rejoins Nicolas. C'est faire abstraction de toute l'histoire du rock, et notamment du punk et du black, que d'écrire ce genre d'analyse un peu légère. Sur le fond, pas d'autre commentaire. Car ça n'a rien strictement rien à voir avec ce blog. Sur la forme, quand on écrit Mickaël Jackson au lieu de Michael Jackson, ça enlève un gros crédit, forcément. Dans la droite lignée des fautes d'orthographe habituelles de ce blog : pas mal aussi le Caroline Forest au lieu de Fourest, tout ça vous crédibilise beaucoup... Encore une fois, arrêtez d'écrire n'importe quoi, prendez le temps de vous renseigner et d'équilibrer vos sources d'infos (c'est votre responsabilité, c'est vous qui gérez le contenu éditorial, pas les lecteurs de ce blog), vous verrez que l'on se moquera moins de vous...

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    1. @ Mustaine
      Je me demande si vous avez lu mes articles... depuis le début. Si ce n'est pas le cas, je vous invite à le faire maintenant.

      "Sur le fond, pas d'autre commentaire. Car ça n'a rien strictement rien à voir avec ce blog. Sur la forme, quand on écrit Mickaël Jackson au lieu de Michael Jackson, ça enlève un gros crédit, forcément. Dans la droite lignée des fautes d'orthographe habituelles de ce blog"

      Je demande au Collectif de réparer immédiatement cette terrible erreur qui vous fait, et je peux le comprendre, hérisser le poil. Je vous invite également à balayer devant votre porte : "prendez le temps de vous renseigner et d'équilibrer vos sources d'infos" :)

      "Encore une fois, arrêtez d'écrire n'importe quoi."

      Ne vous inquiétez donc pas tant de la sorte, cher Mustaine, et faites nous un peu confiance! Comme vous auriez du le constater si vous lisez ma rubrique, les articles que j'écris sont tous documentés. Croyez donc que je ne me contente nullement d'aller piocher mes sources uniquement chez le curé lambda qui n'a jamais écouté un disque de rock! Sachez également que je suis également auditeur de cette musique.

      A bon entendeur, et en toute sincérité sans rancune !

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    2. Ha bon, parce qu'on n'écrit pas "prendez"? Bien vu, pour la coquille, c'est de bonne guerre, mais encore une fois, lorsqu'on évoque, dans une perspective éditoriale, des noms d'artistes et d'intellectuels (Fourest en est une, en plus d'être journaliste), on fait un petit effort, et cette remarque est surtout valable pour ce blog qui prétend nous éclairer sur la vérité du metal, du Hellfest, et du monde en général, en utilisant ces termes si chères à la droite de la droite (relativisme, notamment, terme très prisé par le FN).
      Quant à vos rubriques et vos contributions régulières, cher Etienne, elles vous appartiennent, je les lis régulièrement, parfois sans m'endormir, mais pardon, ça n'a AUCUN RAPPORT avec ce blog. AUCUN. Je ne doute pas de votre passion ni de vos connaissances pléthoriques, mais sauf erreur de ma part, personne ne voit le rapport avec PHCS!!! Ces petits textes n'éclairent personne sur les enjeux, les questions soulevées par ce blog. Quel enseignement, en tant que lecteur, puis-je tirer de votre contribution pour éclairer les sujets tels que la programmation du Hellfest, le discours des artistes, les subventions publiques, l'impact réel de la musique metal sur ceux qui l'écoutent (au-delà des clichés), le satanisme et l'occultisme supposés, imaginaires ou réels des artistes?? Je cherche...
      Ou alors, ça vient de moi. Me suis-je trompé de blog? Quand je relis la raison d'être de PHCS, ce sont bien ces questions qui émergent. Focalisons sur les sujets qui ont contribué à la création de ce blog. Avec honnêteté, si possible.
      Bien sûr, je ne me fais aucune illusion sur la capacité des auteurs de ce blog à accepter le Hellfest pour ce qu'il est (un festival de musique, point barre). Quand on est proche de Civitas, des Yeux ouverts, et qu'on pioche des articles sur le site d'Alain Soral, c'est qu'on a quand même un certain nombre de points communs avec ces gens-là, et qu'on est donc plus proche de Maurras que de Mélenchon, de Minute que de Libération. Pas sûr que tout le monde soit au courant. On est ici à droite de la droite catholique et conservatrice...
      Mais ça ne doit pas empêcher la tentative de dialogue. Ce blog peut avoir du bon, il l'a parfois prouvé, quand il se force à faire le tour d'un sujet au-delà de ses propres schémas de pensée. Les questions, je crois, sont sincères, et il y a une envie de comprendre un monde qui leur échappe. Et puis, ça permet aussi aux métalleux de mieux forger leurs convictions et défendre leur passion, leur festival, totalement respectable, quoi qu'on en dise.
      Bref, à quoi servent ces logorrhées digressives ??? Revenons au débat!!!

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    3. @ Mustaine,
      Merci pour votre vigilance. En souhaitant que ces erreurs d'orthographe corrigées, vous vous exprimiez maintenant sur le fond cars c'est quand même bien là l'essentiel, non ?
      Bonne fin de Dimanche !

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    4. @ Mustaine

      Votre réflexion est intéressante. Néanmoins, comment traiter des problématiques du rock (et d'ailleurs, de la musique en général) sans contextualiser, sans définir les termes ? Tout cela aide à comprendre! Si d'ailleurs je suis l'un de vos arguments que vous aviez posté sur ce blog, vous indiquiez que, je cite :
      "Pardon chers amis de PHCS, mais vous tendez le bâton pour vous faire battre et je le saisis volontiers. Autopsier un genre musical (parce qu'il est mort??) pour mieux le comprendre, l'appréhender sur la distance, en dégager des lignes de force... parfait! Tout bon. Je soutiens. Je ne peux qu'être d'accord avec cette série de bonnes intentions. Mais pardon, que ne l'avez-vous fait plus tôt??? Vous auriez même dû commencer par ça avant de créer votre blog."
      Et bien voyez vous, cher Mustaine, c'est exactement ce que je fais.
      Et donc, critiquer le metal sans le connaître, ça n'a pas de sens, et critiquer le metal sans connaître le rock n'a aucun sens non plus. Alors... On s'essaie à donner un sens... Et donc, les arguments que je propose au CPHCS ne peuvent être hors sujet, puisqu'ils servent à comprendre le rock, donc le metal qui est, si je ne m'abuse, la musique qui passe au Hellfest. Nous sommes donc dans le débat. Ne vous y trompez pas! Le CPHCS a tout intérêt à publier des rubriques sur la compréhension du rock et du metal s'il veut donner du sens à son engagement. J'en suis chargé.
      Enfin, si vous voulez en savoir plus sur mon engagement (bien antérieur au HellFest):
      www.asso-aj.fr
      Et vous comprendrez que tout peut se rejoindre.

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    5. @Mustaine: Je réagis juste à vos remarques sur l'orientation politique de ce blog.
      Bien évidemment, l'argumentaire des auteurs est orienté à droite, mais ça je pense qu'ils ne l'ont jamais caché. Cela est loin de mes propres convictions, mais il n'y a rien de mal à ça!
      En revanche, je ne suis pas certain qu'on puisse parler de droite de la droite. J'ai connu personnellement des catholiques dans leur frange la plus droitière, et leur rhétorique est très différente. J'en ai connu qui avait le portrait de Pétain dans leur salon, mais je ne pense pas que cela soit le style des gens d'ici. Si tu veux vraiment voir comment est un blog "à droite de la droite catholique et conservatrice", va donc faire un tour sur la Question, lis les articles et regarde certains des liens sur la colonne de droite, tu verras que ce n'est pas le même univers. ;-)
      Bon voilà, fini le hors-sujet.

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    6. Je me permettrai juste de rajouter une petite chose encore, au sujet de la ligne idéologique du blog commentée par Mustaine. Je relisais quelques vieux articles (enfin pas si vieux) et suis retombé sur ces deux là:
      http://provocshellfestcasuffit.blogspot.fr/2012/04/breve_30.html
      http://provocshellfestcasuffit.blogspot.fr/2012/05/breve-2-avenir-de-la-culture.html
      Il est claire ici que PHCS prend ses distances vis à vis des catholiques les plus à droite politiquement, les plus fondamentalistes religieusement et les plus sectaires socialement. Alors même si ils sont plus à droite que vous Mustaine, je pense que c´est un raisonement un peu trop simpliste et une erreur de ranger sans ménagement PHCS dans la case "droite de la droite".

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    7. Vous êtes perspicace et un lecteur attentif : ce n'est pas la première fois que nous le constatons.

      Nous avons en effet signifié notre prise de distance avec avenir de la culture pour à la fois leur lien avec TFP ( et les pbs d'unité et de communion avec Rome )mais aussi en raison de leur mode d'action où l'argent est sans cesse demandé via l'une ou l'autre de leurs filiales.

      Après, la droite, la gauche, le centre...on s'y perd..Pour ce qui nous concerrne, on préfère avoir comme ligne conductrice et d'inspiration, pour en rester au domaine politique aun sens "noble " du terme, à l'enseignement social de l'église.

      Cordialement

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  5. Petite question: quid des autres musiques? Il y a toujours eu des stars surpayées, le rocknroll ne les a pas créées:(exemple, paganini, dieu du violon devenu immensément riche).
    Et autre question, pourquoi aborder ce sujet? Le mode de diffusion n'a que peu de rapport avec la mentalité de l'artiste! Cela change avec internet, mais sans les grands majors de l'industrie du disque tant contestés, on n'aurait ni punk ni rap ni quoi que ce soit!
    Il me semble donc évident que ce n'est pas le problème du rock, mais de la musique en général.

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    1. Intéressante réflexion. Vous auriez pu également rajouter les castras de l'école napolitaine qui vivaient dans des palais.
      Mais je ne pense pas qu'un Vivaldi, et encore moins un Palestrina avaient dans l'idée la gloire et la fortune en composant leurs chefs d'oeuvre. N'oublions pas non plus que Beethoven est mort sur la paille... Certes, il n'y a aucun reproche à faire à un quelconque artiste de gagner de l'argent avec son talent, que ce soit d'ailleurs Elvis, Michael, ou Paganini, mais ce qui est différent avec l'apparition du rock, c'est que c'est l'industrie qui en a été à l'origine... Pas les artistes. Je trouvais ce fait assez troublant, et plutôt nouveau dans le monde musical. Même si les majors et la radio existaient avant le rock, et que ces mêmes majors et radios avaient déjà initié la diffusion de la musique en faisant quasiment fi des artistes, il me semblait vraiment intéressant de souligner qu'au début du rock, ce ne sont pas les artistes qui "se" produisent, mais les maisons de disques qui produisent des artistes. Le rock est donc apparu, alors même qu'il n'avait pas encore été inventé, comme un moyen pour les industriels du disque de gagner de l'argent. Et Sam Philips l'a prouvé d'une manière éclatante... Car Elvis et cie lui ont fait plus que rapporter un million de dollars. Et ça, c'est vraiment nouveau. On peut certes le regretter, mais c'est comme ça. Il me paraissait important de le souligner.
      Là dessus, je rejoins bien la citation que Red a posté plus haut :
      "Ce qui me scandalise aujourd'hui, c'est que les véritables créateurs de la musique n'en vivent pas. Les relais du monde commercial (maisons de disques, distributeurs, ndr) détournent l'esprit de la musique, qui n'est plus faite pour les gens mais pour faire du fric. Cette recherche du profit est un problème de société. Or la musique n'appartient à personne, elle passe d'un individu à un autre. Certains s'en servent comme d'un bien matériel. Maintenant, dans la pub, on voit un bluesman jouer du dobro pour faire la pub d'un fromage. Cette exploitation de la musique m'agace." (Bill Deraime)
      Merci à Red!

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  6. @ tous

    Je tiens à rappeler que la rubrique traite ici de la genèse du rock n'roll. Je vous invite donc à lire la rubrique "rock et metal" depuis le début, et non au hasard des billets qui sont publiés par le collectif.

    Donc, comme on parle de la genèse du rock n'roll, il est un fait que personne ne peut contester. Au début des années 50, le metal n'existe pas. La Oi! n'existe pas, le punk ,n'existe pas!

    Donc, c'est un fait incontestable également : si il n'y avait pas eu Sam Phillips, Elvis Presley n'aurait jamais franchit les portes des Studios "Sun", et le rock n'aurait pas eu le succès qu'il a connu. C'est un fait.

    @ Nicolas Rousseau et Red
    "Se focaliser sur ces rockeurs à succès, c'est méconnaitre le rock."
    Peut être avez vous raison lorsqu'on traite de l'histoire du rock après l'aventure "Sun" et Elvis Preley. Là ou je pense que vous avez tort, c'est au moment de son apparition, et c'est le sujet traité pour l'instant. Si j'en suis vos arguments d'ailleurs, vous traitez du rock des années 60. En ce qui concerne ce sujet, il s'agit de celui des années 50. Vous allez donc un peu trop vite en besogne.
    Parallèlement, l'industrie du disque a continué (et continue toujours d'ailleurs) à diffuser du rock et même à l'influencer considérablement. Lisez Christophe Pirenne!


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  7. @ Mustaine et bien moins Nicolas,
    On vous cite :
    "relativisme, notamment, terme très prisé par le FN"

    "Quand on est proche de Civitas, des Yeux ouverts, et qu'on pioche des articles sur le site d'Alain Soral, c'est qu'on a quand même un certain nombre de points communs avec ces gens-là, et qu'on est donc plus proche de Maurras que de Mélenchon, de Minute que de Libération. Pas sûr que tout le monde soit au courant. On est ici à droite de la droite catholique et conservatrice..."

    Exactement la réthorique qui va bien quand on veut mettre les personnes dans la case qui va bien par rapport à un discours, le même d'ailleurs qe celui de Ben Barbaud...

    Du coup, après, on ne sait pas trop comment interpréter cela :
    " Les questions, je crois, sont sincères, et il y a une envie de comprendre un monde qui leur échappe" !

    Fin du hors sujet.
    Cordialement

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