Sous la plume du Père Culat, prêtre à Copenhague, fan de metal, nous avons pu lire ce commentaire sur le blog de Inner Light :
"Salut, je pense qu’il serait très important qu’en tant que croyant et métalleux tu fasses une copie de tes excellents articles et que tu les envoies avant le HELLFEST à MGR.JAMES évêque de Nantes (qui va avoir des tas de pressions du côté tradi-intégriste pour faire un nouveau communiqué allant dans le sens de la condamnation du mal ou demandant la censure), au curé de Clisson et à Patrice de Plunkett pour son blog. Il ne faut pas laisser la voix à cette seule fraction extrémiste du catholicisme et le montrer à nos pasteurs dans la foi. »
Ainsi donc, nous comme vous signataires de notre appel, sommes-nous classés, qui plus est par un prêtre de l’église catholique, fût-il fan et spécialiste de metal. S’indigner de la christianiophobie et/ou de l’allégeance à Satan d’une vingtaine de groupes de metal au hellfest 2011 c’est donc manifester une sensibilité catho-tradi-intégriste-extrémiste ! Rien de moins !
Nous avions pourtant jugé bon de préciser qui nous étions, et ce dès le début de notre action, parce que nous ne sommes les portes paroles d’aucune sensibilité religieuse pas plus que politique. Le sujet dont nous traitons nous paraît suffisamment grave et transversal pour nous épargner des positionnements et des motivations de chapelle ou réservés à telle au telle « cible ».
Chacune et chacun est par ailleurs libre d’adhérer ou pas à notre démarche ou d’agir autrement.
Deux hypothèses se présentent donc dans le cas présent :
1. Ou le Père Culat ne s’est pas renseigné et son propos est pour le moins imprudent et son avis sujet à caution,
2. Ou bien le Père Culat cherche à discréditer l’action de celles et ceux qui s’indignent.
Au regard du vocabulaire utilisé, c’est malheureusement plutôt cette option que nous retenons aujourd’hui : le danger et l’inacceptable ne sont pas dans le christianophobie patente des groupes que nous épinglons mais dans celles et ceux qui osent dire du mal du hellfest.
Son étrange conception du satanisme, bien loin de ce qu’enseigne l’église catholique.
Dans un article (http://prohellfest.wordpress.com/communiques/qui-sont-les-vrais-satanistes-aujourdhui/), datant du 03 juillet 2009, le Père Robert Culat prend la défense d’un « Hellfest libre », déclare que les vrais satanistes aujourd’hui, ne sont pas ceux qui vouent un culte à satan, mais ceux « qui, parmi nos contemporains, n’ont d’autre but dans leur vie que la recherche de l’argent (le profit), de la réussite, du plaisir et du pouvoir". De même, il rajoute : "Détruire, enlaidir, polluer et abîmer notre environnement est une œuvre satanique car elle s’attaque à l’œuvre de Dieu". Ou bien encore : « Etre satanique, ce n’est pas seulement proférer des blasphèmes, mais c’est aussi s’attaquer aux créatures de Dieu (l’homme et la femme, créés à son image) et à la création."
Ne confondrait-il pas le péché, et le satanisme ? Ou bien serait-ce que pour lui le satanisme, dans son sens véritable, n’a pas d’existence réelle, ce qui me semble très grave dans l’esprit d’un prêtre ? Cela expliquerait au demeurant sa défense du Hellfest dans tous ses excès, puisqu’en effet, si l’on nie le culte rendu à Satan ( le satanisme) par certains groupes, exprimé notamment par les paroles, on nie aussi toute l’influence, toutes les portes que les paroles, les images, les attitudes peuvent ouvrir à satan. Dans tous les témoignages des exorcistes, n’est-il pas question de l’esprit du mal, de puissances maléfiques, de démons ?
Le Christ, dans l’Evangile, n’évoque t-il pas Lui-même cet esprit du mal à plusieurs reprises et jamais à la légère, tant dans les mots que dans les attitudes ? N’a-t-il pas accepté d’être Lui-même soumis à l’épreuve de la tentation par satan en personne ? Il y a fort à parier que ce n’était pas destiné à l’instruire Lui mais bien plutôt les hommes.
Les chrétiens d’aujourd’hui seraient-il plus forts que leur maître ?